Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, Présidente de la DMK réagit aux mesures de Gnassingbé sur la vie chère
Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, Présidente de la DMK

Togo: Les mesures de Faure Gnassingbé contre la vie chère « décriées » par la DMK

Les dix mesures prises par Faure Gnassingbé, le président de la République togolaise pour aider les togolais à juguler la vie chère, ne sont que des saupoudrage aux yeux de la DMK, qui d’ailleurs, depuis la présidentielle de février 2020, lui conteste la légitimité de son élection.

 Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Présidente, et ses collègues de la conférence des présidents de la Dynamique Monseigneur Kpodzro, attendent plus de Faure Gnassingbé.

Dans un communiqué,  ce regroupement politique qui a soutenu la candidature de Kodjo Agbéyomé en 2020 fait ses propres propositions à Faure Gnassingbé. Ton Afrique vous propose le communiqué en lecture

 

COMMUNIQUE

Dans un communiqué lu ce vendredi 16 septembre 2022 sur les médias officiels, les autorités de fait ont annoncé dix mesures pour lutter contre la vie chère.

Pour la DMK, l’impact de ces mesures sur la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité et les produits pétroliers et gaziers est quasiment nul quand on sait que nombre de ces produits ont connu une hausse d’environ 100%.

Ces mesures sont non seulement insignifiantes, mais accentuent aussi les inégalités entre salariés et entre togolais. En effet, la mise en œuvre de l’augmentation de la valeur indiciaire des salaires et pensions de retraite et la revalorisation additionnelle de la pension de retraite ne concerne qu’environ 60 600 fonctionnaires, près de 9 000 militaires, des salariés et des retraités du secteur formel public et privé.

La DMK note par ailleurs que le communiqué reste muet sur les modalités d’application des mesures relatives : au paiement des indemnités mensuelles de transport aux fonctionnaires ; au reliquat de l’avance sur salaire aux fonctionnaires et retraités ; au transfert monétaire direct de fonds aux parents d’élèves pour l’achat de fournitures scolaires et à la subvention pour l’acquisition de manuels d’écriture et de lecture pour les élèves de l’enseignement primaire.

La DMK relève également que les augmentations de subventions pour les engrais, les produits pétroliers et le gaz domestique n’ont en rien contribué à la baisse de leurs prix.

Enfin, la DMK constate que les autorités de fait, habitués à une gestion opaque des finances publiques, n’informent pas les populations auxquelles elles sont redevables, sur l’origine des fonds devant financer les mesures annoncées. La DMK déplore cette opération qui consiste à jeter de la poudre aux yeux et qui est plutôt une manœuvre destinée à désamorcer des revendications syndicales et à retarder une explosion sociale.

La DMK rappelle encore une fois que la lutte contre la vie chère doit être consensuelle et se traduire par des mesures courageuses et audacieuses comme : la baisse des prix du carburant à la pompe ; l’annulation des hausses des taxes des péages ; la réduction du train de vie de l’Etat ; la suspension des élections régionales et la suppression du sénat pour dégager des ressources à affecter aux besoins des populations ; l’adoption de mesures fiscales et la lutte systématique contre le pillage des ressources publiques et la corruption ; l’augmentation de manière équitable et conséquente des salaires et pensions ; l’adoption d’un plan de soutien aux entreprises.

En vue d’une véritable paix sociale, le caractère multiforme de la crise que traverse le Togo impose d’autres décisions nécessaires : la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques ; la cessation des poursuites et harcèlements contre les acteurs politiques et de la société civile, les journalistes et les syndicalistes; la libération des enseignants et élèves embastillés ; le retour des exilés politiques en toute sécurité ; le respect des libertés publiques et des manifestations ; l’ouverture de discussions véritables sur les problèmes sociaux, sécuritaires et politiques de notre pays, notamment l’élection présidentielle du 22 février 2020. La cohésion nationale indispensable pour la construction d’un Togo libre et prospère est à ce prix.

 

Fait à Lomé, le 22 septembre 2022.

La Conférence des présidents.

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