Salle de plénière de l'UA à Addis Abéba

Il y a 60 ans, l’Afrique a rêvé d’unité (Encadré)

Il y a 60 ans jour pour jour, l’OUA, l’Organisation de l’unité africaine – l’ancêtre de l’Union africaine – voit le jour à Addis-Abeba en Ethiopie.

Trente-deux chefs d’État et de gouvernements, à leur tête le panafricaniste président ghanéen Kwame Nkrumah, parviennent enfin à s’entendre autour d’un projet commun.

Huit ans après la Conférence de Bandung, marquant l’entrée du Tiers monde sur la scène internationale, le premier sommet panafricain de l’Histoire met en avant deux thèmes fédérateurs : la décolonisation et la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.
Mais ce 25 mai 1963, c’était surtout un message d’unité et fraternité symbolisé à merveille par l’image de l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié entrant dans son palais main dans la main avec Nasser l’Égyptien … et un rêve, celui de bâtir un devenir commun peu de temps après les premières indépendances.

Au fil des années et des indépendances, les adhésions se succèdent et l’OUA qui essayera dans les limites du possible de se faire entendre, fera preuve de peu d’efficacité notamment dans la prévention et la résolution des conflits.

En 1999, les 53 chefs d’État de l’OUA signent la Déclaration de Syrte pour lancer le projet d’Union africaine avec pour objectif de renforcer entre autres l’union politique et le développement socio-économique mais surtout de favoriser l’intégration de l’Afrique sur la scène internationale.

En 2002, l’Union africaine, créée en 2000 à Durban en Afrique du Sud, remplace l’Organisation de l’unité africaine. En juillet 2003, les institutions majeures de l’Union africaine – la Commission, le Parlement panafricain et le Conseil exécutif – sont mises en place au cours du sommet de Maputo.

Près de deux décennies après la création de l’UA, le continent africain demeure toutefois miné par de nombreux défis auxquels il fait face, notamment la croissance démographique, les défis environnementaux, l’instabilité politique ainsi que la mise en place du développement durable.

L’Afrique est également mise au ban de la diplomatie internationale et n’a de cesse d’appeler à une place plus prépondérante sur l’échiquier mondial, spécialement au niveau de la prise de décisions au sein des instances des Nations unies.

« Le poids de l’Afrique dans la communauté internationale doit être reconsidéré », a martelé António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, dès sa prise de fonction en 2017.

Rien n’a changé depuis.

Source: Anadolu (par Fatma Ben Amor)

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