Le sixième forum de l’Union Africaine sur l’État de la justice transitionnelle en Afrique s’est ouvert ce mercredi 07 septembre 2022 à Lomé autour du thème « Justice transitionnelle et capital social en Afrique ».
C’est en présence de Bankole Adeoye, le commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, paix et sécurité et de Awa Nana-Daboya, la Présidente du haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale du Togo (HCRRUN).
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre porte parole du gouvernement togolais, en charge des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République.
La justice transitionnelle pour rappel, est considérée comme une approche innovante dans les politiques de réconciliation et de promotion de la démocratie. Et tenant compte du fait que l’Union africaine ait déclaré l’année 2022 comme étant «l’année du renforcement de la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain», les organisateurs de ce forum, veulent saisir l’occasion pour aborder des préoccupations essentielles liées au développement et à la justice. Ils s’appuient sur le fait que « la majorité des conflits armés surviennent aujourd’hui dans des pays à faible niveau de développement».
L’officiel togolais a fait remarquer pour sa part que « vouloir créer un climat de cohésion au sein d’une société déchirée et y assurer les garanties de non répétitions des violations des droits humains relève d’une utopie si l’on ne s’attaque pas aux racines des conflits qui ont conduit à la destruction sociale ». Il a énuméré notamment la faim, les problèmes d’accès à l’eau ou la transhumance
Une approche orientée
C’est donc, a affirmé Christian Trimoua, cette approche qui a orienté les objectifs thématiques de ce forum de Lomé.
Durant les trois jours de ce forum, les participants venus de tous les pays qui ont expérimenté la justice transitionnelle et des experts du continent discuteront de l’adaptation des économies africaines, la lutte contre les inégalités et l’exclusion sociale, le poids des controverses mémorielles sur les processus de réconciliation.
Ils ont été invité par le ministre porte parole du gouvernement togolais à une réflexion plus approfondie autour des mécanismes pouvant faciliter une plus grande résilience des systèmes alimentaires pour une nutrition équilibrée saine et abordable pour tous.
Car a-t-il soutenu, « la faim participe à amplifier les conflits en raison des luttes que peut générer l’insuffisance des ressources et denrées alimentaires ».
Des recommandations sont attendues aux termes des discussions en vue de mettre efficacement la justice transitionnelle au service de la paix sociale, la lutte contre la faim sur le continent africain.
Alphonse LOGO
