La mission d’information de la CEDEAO, Communauté Économique de l’Afrique de l’ouest en séjour à Lomé, a rencontré ce mercredi soir, la délégation des partis de l’opposition qui contestent la nouvelle Constitution du 25 mars. Une constitution qui fait basculer le Togo du régime semi présidentiel au régime parlementaire.
Même si la mission d’information était circonscrite autour des élections législatives et régionales du 29 avril prochain et dont la campagne électorale est actuellement en cours, les contestataires de la nouvelle Constitution n’ont pas manqué d’aborder la question avec la délégation de la CEDEAO et d’exprimer ses attentes.
« Nous avons clairement dit à la délégation qui nous a reçu, que la CEDEAO doit pouvoir se réhabiliter par son attitude envers le Togo. Nous n’avons pas hésité de le leur dire » a soutenu devant les médias Prof Komi Wolou, Président du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), qui est par ailleurs, candidat et tête de liste de son parti à Lomé pour les élections du 29 avril.
Il s’est étonné que c’est maintenant que la CEDEAO vienne s’enquérir de l’évolution du processus électoral au Togo et du contexte dans lequel il se déroule. Un contexte marqué par la question de modification constitutionnelle.
L’opposition togolaise a semblé mécontente que cette mission soit exclusivement limitée au processus électoral. Elle redoute que la CEDEAO soit dans une posture qui est de laisser passer ce qu’elle appelle « nouvelle violation de la constitution togolaise » soit consommée avant de réagir.
« Est ce que la CEDEAO veut attendre que cette violation de la constitution soit consommée avant qu’elle ne réagisse ? ou pour qu’elle ne vienne entériner la violation de la constitution togolaise ? Si telle est le cas, nous pensons que la CEDEAO s’enfonce d’avantage» s’est interrogé Wolou.
La mission d’information d’information de la CEDEAO n’a encore dit mot à la presse pour l’instant. Elle assure le faire vendredi au dernier jour du mandat reçu du président de la commission de la CEDEAO.
Cette mission pour rappel est composée de sept membres. Elle est dirigée par Maman Sambo SIDIKOU, ancien chef de la mission de l’Union africaine au Mali et au Sahel.
D’après un communiqué de la CEDEAO publié lundi soir, l’envoie de cette mission à Lomé est en partie «en réponse à une invitation du gouvernement togolais»
Par Alphonse LOGO
