Encore Lomé pour la prochaine réunion du Groupe de Soutien à la Transition Malienne

Prévu pour se tenir à Bamako, c’est finalement Lomé, qui va accueillir au premier trimestre de l’an 2022, la troisième réunion du Groupe de Soutien à la Transition Malienne.

C’est ce qui ressort d’une visite de travail effectuée ce 09 novembre 2021 par Abdoulaye Diop, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali.

« Afin de continuer à aider le Mali et toute la région du Sahel, les deux ministres ont décidé de tenir la prochaine réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali), à nouveau à Lomé au 1er trimestre 2022 » annonce le communiqué ayant sanctionné une séance de travail entre le Ministre togolais des Affaires étrangères, de l’intégration régionale en charge des Togolais de l’extérieur et son homologue malien

Ce groupe créé par l’Union Africaine pour accompagner la transition qui s’est installée à la suite du coup d’état ayant renversé en août 2020, l’ex président Ibrahim Boubakar Keïta (IBK), est composé des partenaires, pays amis et voisins du Mali. Il est Co-présidé par l’UA, les nations unies  et la CEDEAO, Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Pour sa deuxième réunion tenue le 08 mars 2021, c’était encore Lomé qui avait été choisie, aux vues de ses engagements pour la sortie de crise au Mali.

D’après le communiqué qui a sanctionné la visite de Diop au Togo, l’apport de ce groupe de soutien à la sortie de crise au Mali a été salué par les deux ministres.

« Le ministre malien a saisi cette occasion pour exprimer la gratitude de S.E. le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition et Chef de l’Etat du Mali, à son homologue togolais pour le soutien continu que le Togo n’a de cesse d’apporter à son pays depuis le début de la crise politique en août 2020 » indique ce communiqué

Une disponibilité Constante

« Le ministre togolais a… réaffirmé la constante disponibilité du gouvernement togolais à accompagner la République sœur du Mali jusqu’au retour rapide à l’ordre constitutionnel » a affirmé en outre ce communiqué

Et cette disponibilité voire même l’engagement de ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, aux côtés du grand et vaste Mali depuis août 2020 a un nom. Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur de la République togolaise, l’appelle d’après le même communiqué un « l’impérieux devoir de solidarité de Faure Gnassingbé », le président togolais.

Robert Dussey a également affirmé selon ce communiqué, qu’au delà de cet esprit de solidarité, l’engagement du président togolais auprès de la République du Mali « repose surtout, sur la communauté de défis et des enjeux sociopolitiques et sécuritaires ».

 

La CEDEAO et la transition au Mali

Sur les questions sous-régionales, « les deux ministres se sont félicités du soutien de la communauté internationale et sous-régionale à la transition politique en cours en République du Mali et en République de Guinée ».

Ils ont à cet égard pris note du communiqué final du 3ème Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali et en Guinée, tenue le 7 novembre 2021 à Accra, au Ghana.

Voici en substance ce que dit ce communiqué au sujet du Mali:

La Conférence reste très préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, conséquence des incertitudes politiques accrues dans ce pays. Elle demande aux Autorités de la Transition d’accroitre leurs efforts pour améliorer cette situation sécuritaire, particulièrement en assurant une présence effective de l’Etat dans les zones affectées. Dans ce contexte, la Conférence appelle les pays voisins à renforcer la présence sécuritaire le long de leurs frontières avec le Mali et charge la Commission de la CEDEAO 5 d’approfondir les discussions en cours avec la Commission de l’Union africaine en vue d’améliorer la situation sécuritaire au Sahel.

En outre, la Conférence appelle à un mandat plus robuste et offensif et à un renforcement de la capacité opérationnelle de la MINUSMA pour faire face aux défis du terrorisme au Mali. A cet égard, la CEDEAO demandera au Conseil de Sécurité des Nations Unies d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la MINUSMA.

Sur le plan politique, le Président de la CEDEAO a informé la Conférence de la notification officielle par les Autorités de Transition de leur incapacité à respecter la date limite de transition de février 2022. La Conférence déplore vivement l’absence de progrès dans la préparation des élections, notamment l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la tenue des élections aux dates convenues.

La Conférence rappelle la nécessité du respect du calendrier de la transition pour les élections prévues le 27 février 2022, et demande aux Autorités de la Transition d’œuvrer dans ce sens afin d’assurer le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Par conséquent, la Conférence appelle la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Conformément à la décision prise le 16 septembre 2021, la Conférence décide d’imposer des sanctions contre les individus et les groupes qui ont été identifiés, y compris les membres des Autorités de Transition et des autres 6 institutions de la transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leur famille.

Ces sanctions sont relatives à une interdiction de voyage et au gel de leurs avoirs financiers. Elle demande à la Commission d’examiner et de lui proposer d’autres sanctions à sa prochaine Session ordinaire prévue le 12 décembre 2021, si la situation devait persister. En outre, la Conférence appelle l’Union africaine, l’Union européenne, les partenaires bilatéraux et autres partenaires multilatéraux à approuver et soutenir l’application de ces sanctions.

La Conférence condamne l’expulsion du Représentant permanent de la CEDEAO au Mali dans ce contexte critique et appelle les Autorités de transition à maintenir l’esprit de dialogue et de collaboration avec la Commission de la CEDEAO pour assurer une transition réussie.

Une autre conférence des chefs d’état de la CEDEAO est prévue pour le 12 décembre 2021 sur la situation au Mali et en Guinée.

Alphonse LOGO

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