Le Président burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a reçu en audience, le mardi 21 juin 2022, ses deux prédécesseurs présents dans le pays pour parler d’un burkina uni et solidaire
Il s’agit des présidents Roch Marc Christian Kaboré, qu’il a déchu du pouvoir il y a quelques mois. Et de l’ancien Jean-Baptiste Ouédraogo.
Jean-Baptiste Ouédraogo, qui est-il ?
Pour la petite histoire, Jean-Baptiste Ouédraogo est l’un des militaires qui ont pris le pouvoir en renversant le régime du colonel Sayé Zerbo le 7 novembre 1982. Il a alors exercé le rôle du chef de l’état mais pour une courte durée. Puisqu’il sera renversé moins d’un an plus tard (le 4 août 1983) par le Capitaine Thomas Sankara. Ce dernier était jusqu’à son limogeage en mai 1983, le premier ministre du président Jean Baptiste Ouedraogo.
Jean Baptiste Ouedraogo était en fait un Médecin-commandant dans l’armée de son pays avant son coup d’état. Il a donc repris ses activités de médecin en fondant la clinique « Notre-Dame de la Paix à Ouagadougou ». Récemment il est médaillé d’or pour l’excellence dans la pratique des affaires, décernée à l’occasion d’un forum à Genève, et le baobab du premier prix du concours du meilleur cadre de vie des formations sanitaires de la région du Centre, attribuée par le ministère de l’Environnement et du cadre de vie du Faso. Il est également auteur de l’ouvrage « ma part de vérité » paru en 2020, dans lequel il a dépeint un côté sombre du père de la révolution burkinabè, le capitaine Thomas Sankara qu’il accuse d’être un fin manipulateur et un assoiffé du pouvoir.
Des questions sécuritaires
D’après un court communiqué de la présidence de la république du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses deux prédécesseurs à la tête de l’État burkinabè ont échangé sur « les questions sécuritaires, la conduite de la Transition et bien d’autres sujets d’intérêt national, selon la même source ».
« La rencontre entre ces trois personnalités témoigne de la volonté de réconciliation du Chef de l’État, pour un Burkina uni, déterminé et solidaire dans la lutte contre l’hydre terroriste », précise le communiqué
Il indique par ailleurs que cette rencontre « traduit la matérialisation de l’appel à l’unité nationale et à la cohésion sociale. L’appel pour un Burkina réconcilié avec lui-même et son histoire, lancé par le Président lui il y a peu.
Cette audience est le début d’une série d’actions envisagées par lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Elles visent d’une part, à « décrisper la situation politique » dans le pays. D’autre part « à favoriser la participation de tous les burkinabés à l’œuvre de refondation nationale », d’après le communiqué.
Ken
