Le Mali en rouge sur la carte de la CEDEAO va souffler un peu après la levée des sanctions économiques contre lui depuis janvier 2022
Mali et la Guinée sur la carte de la CEDEAO

Sanctions économiques contre le Mali levées, et un mois de sursis pour la Guinée

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont levé ce dimanche 03 juillet 2022, les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis le 9 janvier. 

C’est à l’occasion de la 61e session des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation, tenue à Accra.

L’information a été communiquée par Jean-Claude Kassi Brou, président sortant de la Commission de la CEDEAO. Il a affirmé que les sanctions individuelles contre les dirigeants de la junte demeurent. Et que le Mali reste suspendu de tous les organes de la CEDEAO jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

En conséquence, les frontières aériennes et terrestres du Mali avec les autres pays membres de la CEDEAO peuvent rouvrir.

Pour rappel, depuis le 9 janvier dernier, à la suite du coup d’état militaire qui a établi le Colonel Assimi Goïta au pouvoir, les conférences des chefs d’état de la Cedeao et de l’Uemo réunie, ont décidé du gel des avoirs maliens dans les banques centrales et commerciales de la CEDEAO dont la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).

Le Mali avait été également suspendu de toute aide financière des institutions financières de l’organisation. La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) notamment. Les chefs d’états avaient également décidé de la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Mali. Puis suspendu toutes transactions commerciales avec le Mali. Ceci à l’exception des produits médicaux et de première nécessité.

(Pour ce qui concerne les prochaines élections présidentielles), les chefs d’Etat ont précisé que conformément à la charte, les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l’élection présidentielle. a soutenu Jean Claude Kassi Brou.

Il y a quelques mois, le président togolais a reçu du Mali la mission de faciliter son cas avec la Cedeao. Début de mission positive, on peut dire pour le président Faure Gnassingbé.

Un sursis pour la Guinée

En dehors de la levée des sanctions économiques contre le Mali, les chefs d’états se sont prononcés sur la Guinée.

Ils ont rejeté les 36 mois de transition politique proposés par la junte au pouvoir. Ils accorde cependant, un sursis d’un mois aux autorités guinéennes pour revoir le chronogramme électoral.

La conférence a à cet effet, donné mandat à l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi d’assurer la médiation pour la Guinée. Un mandat qui ne lui sera pas facile de toutes les façons. Puisque, mardi déjà, le Président de la transition guinéenne, le Colonel Mamady Doumbouya, s’est opposé à cette option. Il  clairement récusé la nomination par la CEDEAO d’un médiateur pour son pays.

Le Colonel Mamady Doumbouya pour rappel, est arrivé au pouvoir le 5 septembre 2021, à la suite d’un coup d’état contre le président Alpha Condé. Ce dernier venait d’entamer un troisième mandat après avoir changé la constitution.

On se souvient déjà que le 7 novembre, la conférence des chefs d’état de CEDEAO avait désigné Mohamed Ibn Chambas au titre d’envoyé spécial en Guinée.

En mai dernier, la junte militaire au pouvoir en République de Guinée avait annoncé une transition de 39 mois dans le pays. Mais le Conseil national de transition (CNT) n’avait validé que 36.

Alphonse LOGO

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