La Minusma promet une enquête après le massacre des civils au Mali
Olivier Salgado Porte parole de la Minusma

La Minusma regrette l’expulsion de son porte-parole Olivier Salgado

La Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) a regretté mercredi, l’expulsion de son porte-parole Olivier Salgado par les autorités de la Transition.

« La MINUSMA a été informée ce mercredi de la décision du Gouvernement malien invitant le porte-parole de la Mission à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures ». A souligné la mission dans une note parvenue à Ton Afrique.

Malgré le regret, elle en prend acte tout de même. La mission onusienne pense continuer à œuvrer à la mise en œuvre de son mandat.

Regret aussi à New York

Le regret de l’organisation onusienne est aussi partagé à New York. Le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq a également manifesté son regret. Il a souligné que les Nations unies regrettaient « profondément » cette décision des autorités maliennes de transition.

Farhan a affirmé que la doctrine de persona non grata ne s’appliquait pas aux agents de l’ONU. Pour lui, cette décision est inconcevable et « des mesures appropriées » seront prises. Cette autorité onusienne n’a toute fois pas précisé la nature de ces mesures.

Pour rappel, Olivier Salgado le porte parole de la Minusma a 72h pour plier bagages du Mali. Cette décision lui a été notifié par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali ce 20 juillet 2022.

« Cette mesure fait suite à la série de publications tendancieuses et inacceptables de l’intéressé sur les réseaux sociaux (ndlr twitter notamment»  a soutenu un communiqué officiel.

L’affaire des 49 militaires ivoirien encore à la base

Salgado est accusé d’avoir tenu des propos sans preuves sur twitter. Il aurait soutenu « sans aucune preuve que les Autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil à l’aéroport international Président Modibo Keita, le 10 juillet 2022 ».

Il aurait indiqué également soutenu que les militaires ivoiriens faisaient partie des « éléments nationaux de soutien » logistique (NSE) à la mission de l’ONU au Mali. Tout en affirmant que « leur relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités nationales ».

Pour rappel, l’affaire de ces 49 militaires fait froid dans les relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Le Président togolais Faure Gnassingbé a même été sollicité pour un dialogue.

Les premières démarches du Togo ont montré la disponibilité des deux parties à y parvenir.

Les 49 militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022. Ils ont qualifiés par le Mali de mercenaires.

Bamako voudraient pouvoir les juger ainsi. Mais Abidjan n’est pas d’avis et soutient que ses soldats sont en mission officielle.

Alphonse LOGO

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