Burkina Faso: Pose de la première pierre d’une usine de raffinerie d’or

Le Burkina Faso va bientôt se doter d’une usine de raffinerie nationale d’or. Le président de la transition en cour dans le pays, le capitaine Ibrahim Traoré a procédé ce jeudi  à la pose de la première pierre pour sa construction.

L’objectif d’après le Capitaine Traoré est d’améliorer le niveau de contribution de l’exploitation industrielle de l’or au développement économique du Burkina Faso. Il l’a présenté sous le sceau de la « souveraineté » avant tout, car disait-il, « beaucoup d’or sortent du pays de manière frauduleuse. Et c’est cela qui contribue par ailleurs à alimenter le terrorisme ».

Ce que cherche le Capitaine Traoré en se lançant dans la construction de cet usine n’est autre que de reprendre le contrôle de la production d’Or sur le sol du Burkina Faso.

« Nous sommes un pays producteur d’or, mais nous n’avons pas de contrôle sur l’or que nous produisons. Il ne s’agira plus pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour raffiner »

Une capacité d’affinage de 150 tonnes d’or par an

L’usine de raffinerie d’or du Burkina Faso sera construite sur une grande superficie de 5 ha. Elle aura une capacité de production évaluée à 400 kilogrammes d’or/jour. C’est à dire bientôt par an, le Burkina pourra affiner sur place sur son sol, 150 tonnes d’or.

Cette production se fera, affirment les autorités burkinabés « dans le cadre d’un partenariat stratégique avec un promoteur malien ».

 D’après Simon-Pierre Boussim, le ministre burkinabé « le premier lingot d’or 24 carats attendu en 2024 ». Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de pose de la première pierre  ce jeudi. 

« Ces unités industrielles, mises en place dans le cadre de la promotion de la chaîne de valeur de l’industrie minière contribueront à la valorisation au niveau national des produits miniers en limitant l’exportation à l’état brut d’une grande partie de l’or extrait et à la lutte contre la persistance de la fraude dans l’exploitation artisanale et semi mécanisée », a-t-il dit.

Selon les chiffres annoncés par l’officiel burkinabé et rapportés par le correspondant de l’Agence Turque Anadolu à ouagadougou, la production industrielle d’or au Burkina Faso s’élevait à 57,674 tonnes au 31 décembre 2022. Un peu moins que l’année précédente où le niveau était de 66,858 tonnes en 2021. De même, la production artisanale d’or déclarée est passée de 266 Kg en 2021 à 457 Kg en 2022.

L’or, premier produit d’exportation au Burkina

La même source indique que les recettes directes au budget de l’Etat sont passées de 430,916 milliards de FCFA (718 millions de dollars) en 2021 à 540,984 milliards de FCFA (902 millions de dollars) en 2022, soit une augmentation de 110,068 milliards de F CFA (183 millions de dollars) en valeur absolue. 

Le ministre Boussim a même précisé que les recettes d’exportation d’or au Burkina Faso sont passées à 2099,1 milliards de FCFA (3,5 milliards de dollars) en 2022, soit une part de 73,86% des recettes d’exportations.

Un chiffre qui fait de l’or, « le premier produit d’exportation du pays » depuis 2009.

La rédaction avec AA

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