Ce vendredi 15 décembre 2023, a pris fin à Génève en Suisse, le Forum mondial sur les réfugiés 2023 démarré deux jours plus tôt. Le Togo y était représenté par Mme Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation.
Pour précision, le Forum mondial sur les réfugiés est un rendez-vous quadriennal. Il est la plus grande réunion internationale sur la problématique des réfugiés. Ce rendez-vous sert à promouvoir la mise en œuvre concrète des objectifs définis dans le Pacte mondial sur les réfugiés. c’est à dire « alléger la pression sur les pays d’accueil, renforcer l’autonomie des réfugiés, accroître l’accès aux solutions offertes par les pays tiers et améliorer les conditions de vie dans les pays d’origine ».
Le Forum mondial sur les réfugiés est souvent l’occasion pour les États membres et aux autres parties prenantes, de faire leur point de ce qu’ils font pour améliorer les conditions d’accueil et de vie des réfugiés, mais surtout « d’annoncer des contributions et des engagements concrets, de souligner les progrès qui ont été accomplis, de partager leurs bonnes pratiques et de faire le point sur les défis et les opportunités qui se présentent à eux ».
La participation du Togo a été marquée par une déclaration de l’officielle togolaise. Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma a évoqué notamment les actions déployées par le Togo dans le cadre de ses engagements pris en 2019.
Plus de 30 milles réfugiés sur le sol togolais
A ce jour, les autorités togolaises ont officiellement enregistré un total de trente-deux mille sept cent cinquante-neuf (32 759) réfugiés sur le sol togolais. C’est sans vingt-sept (27) demandeurs d’asiles politiques. Tous de différentes nationalités d’Afrique et d’ailleurs.
« Le Togo constitue une terre d’accueil et une destination de préférence pour les personnes en quête d’asile » s’est d’ailleurs félicitée la ministre togolaise.
Elle a affirmé que « pour assurer la protection et l’assistance requises à ces personnes, le Togo s’est doté d’un cadre légal et institutionnel complet et conforme aux principes internationaux ».
« Pour faciliter leur intégration locale, des cartes de séjour privilégiées ont été octroyées à 41 réfugiés qui en avaient besoin ; des jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissance ont été délivrés à 575 réfugiés en vue de l’obtention de la nationalité togolaise. Dans le cadre de l’autonomisation économique de la femme, 128 femmes réfugiées ont bénéficié d’une formation professionnelle et d’un appui financier pour mener des activités génératrices de revenu. Enfin, pour garantir leur accès à l’éducation de base et à l’enseignement supérieur, les réfugiés sont admis dans les écoles et universités publiques dans les mêmes conditions que les Togolais » lit-on dans la déclaration du ministre parvenue à Ton Afrique.
Ces actions, a souligné la ministre togolaise de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, ont été réalisé conformément aux engagements pris par le Togo pour la période de 2019 et 2023. Un engagement qu’elle a d’ailleurs renouvelé avec plus de militantisme de la part de la nation togolaise.
Quatre nouveaux engagements
Le Togo s’engage pour les 4 prochaines années sur 4 nouveaux points. Il s’agit de:
- « revoir son cadre légal et réglementaire pour le rendre propice à l’éradication de l’apatridie à travers la révision du code de nationalité et la mise en place de mécanismes de lutte contre l’apatridie, à l’horizon 2027 »,
- d’« intégrer 15000 réfugiés, déplacés internes et apatrides indigents dans les projets et programmes de protection sociale non contributive, à l’horizon 2027 »,
- d’« assurer à l’horizon 2027 l’intégration de 5000 réfugiés, déplacés internes et apatrides dans les projets et programmes d’autonomisation économique basée sur le genre » et
- d’« assurer à l’horizon 2027 l’accès à l’éducation à 8000 enfants réfugiés et déplacés internes à travers l’octroi de documents nécessaires à la scolarisation ».
Alphonse LOGO
