Col. Piwelon Bakai
Col. Piwelon Bakai, Point Focal Interimaire de la CITES, Togo. (C) WABiLED

A Lomé, WABiLED passe au peigne fin tous les aspects de la criminalité liée aux espèces sauvages

Dans le cadre de la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, un atelier de trois jours réuni depuis ce mardi 22 janvier 2024, les parties prenantes majeures dans la capitale togolaise (Lomé). Une véritable école, sinon une formation complète sur la protection de la faune et de la flore intitulé « Introduction à la Lutte contre le Trafic de Espèces Sauvage dans les Aéroports et les Ports ».

Cet atelier est organisé grâce au soutien technique et logistique du Programme pour la Biodiversité et le Développement à Faibles Émissions en Afrique de l’Ouest (WABiLED) en collaboration avec les autorités togolaises. Il est financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (en anglais : United States Agency for International Development, USAID).

Vue partielle des participants à l’atelier « Introduction à la Lutte contre le Trafic de Espèces Sauvage dans les Aéroports et les Ports.

En clair, 40 différents acteurs des entreprises des finances et des transports menant des activités aux ports maritimes et aéroports, ainsi qu’un groupe restreint d’agences d’application de la loi chargées de la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages bénéficient de cet atelier autour de cette question cruciale.

La rencontre vise en effet, à attirer l’attention de ces intervenants privés du secteur des transports et des finances sur leur participation à la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Elle permet également de procurer aux participants « une plateforme leur donnant l’occasion de faire part de leurs expériences et bonnes pratiques dans la lutte contre le trafic des espèces sauvages ».

Durant trois jours, il s’agira de « renforcer la capacité des acteurs du secteur privé et des agences d’application de la loi pour repérer, mettre en évidence, enquêter, poursuivre en justice et signaler la criminalité liée aux espèces sauvages, tout en adhérant aux principes de la CITES que le Togo a ratifiée et à laquelle il se conforme » renseigne les initiateurs dans un communiqué publié en marge de la cérémonie d’ouverture.

Plusieurs aspects relatifs aux « tendances actuelles liées au fléau », et les « méthodes en matière de trafic d’espèces sauvages, le blanchiment d’argent, les considérations relatives aux droits humains dans l’application de la législation régissant les espèces sauvages, la coopération avec les forces de l’ordre et le signalement d’activités suspectes » seront passés au peigne fin.

Par l’intermédiaire de cette formation, WABiLED contribue à renforcer la capacité de coordination régionale des diverses agences d’application de la loi au sein des États-membres de la CEDEAO.

Traffic des espèces sauvages illégales 

Au nombre des trafics illégaux, celui des espèces sauvages illégales représente actuellement le quatrième commerce illégal mondial. D’où l’importance de la thématique, puisqu’il pose une sérieuse menace pour la biodiversité, l’économie, la sécurité alimentaire, la santé publique et la sécurité des populations en Afrique de l’Ouest.

Photo de groupe des participants à l'atelier "Introduction à la Lutte contre le Trafic de Espèces Sauvage dans les Aéroports et les Ports.
Photo de groupe des participants à l’atelier « Introduction à la Lutte contre le Trafic de Espèces Sauvage dans les Aéroports et les Ports.

Les itinéraires employés pour le trafic des espèces sauvages recoupent souvent ceux empruntés pour la contrebande d’armes, le blanchiment d’argent, le trafic de drogues et la traite des personnes, qui posent tous des risques pour la sécurité nationale. 

A l’entame de l’atelier, le Colonel Piwèlon BAKAI, point focal intérimaire de la CITES pour le Togo, a insisté sur le rôle important joué par le Togo dans les contextes national et régional, et a fait état des nombreux efforts déployés par plusieurs agences d’application de la loi, mais ceux-ci doivent être appuyés par le concours des secteurs des transports et des finances en vue de désorganiser le trafic d’espèces sauvages au Togo

L’initiative est à mettre à l’actif de la Direction des ressources forestières du ministère de l’Environnement et des ressources forestières, et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), en collaboration avec le Programme pour la Biodiversité et le Développement à Faibles Émissions en Afrique de l’Ouest (WABiLED) de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

Cette formation fait suite à des ateliers semblables qui se sont déroulés dernièrement au Nigeria et au Liberia.           

Pour rappel, le Programme pour la Biodiversité et le Développement à Faibles Émissions en Afrique de l’Ouest (WABiLED) est un programme de quatre ans financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Il contribue à renforcer la capacité de coordination régionale des diverses agences d’application de la loi au sein des États-membres de la CEDEAO.

Les activités de WABiLED vise trois (3) objectifs principaux. Il s’agit notamment, de « combattre le trafic des espèces sauvages et améliorer la conservation des grands singes », de « réduire la déforestation, la dégradation des forêts et la perte de biodiversité dans les principaux paysages transfrontaliers », et de « réduire les émissions de gaz à effet de serre et augmenter la séquestration du carbone dérivée de la forêt et de l’utilisation des terres ».

 

Alice Lawson

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