Faure Gnassingbé et Assimi Goïta grâce présidentielle pour les 49 militaires ivoiriens
Faure Gnassingbé et Assimi Goïta à Bamako

Gnassingbé obtient une grâce présidentielle pour les 49 militaires ivoiriens

Faure Gnassingbé, le président du Togo vient d’obtenir une importante victoire dans le dossier des 49 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako, emprisonnés puis condamnés il y a quelques jours seulement, à 20 ans de prisons.

Après avoir rencontré à Bamako le 05 janvier 2023 le Colonel Assimi Goïta, Président de la transition du Mali, puis son homologue ivoirien Alassane Ouattara le lendemain, le président togolais Faure Gnassingbé vient de porter l’affaire des 49 militaires à son apogée.

C’est au JT de 20h sur ORTM, que la bonne nouvelle est tombée ce 06 janvier 2023. Goïta a gracié les militaires ivoiriens.

Et pas une grâce simple. Le président de la transition malienne a gracié les 49 militaires ivoiriens avec remise totale de peines.

 « Le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat a accordé sa grâce avec remise totale de peines aux 49 ivoiriens condamnés par la justice malienne », soutient le décret pris par le président malien

Pour rappel, les 49 avaient été condamnés par la Cour d’Appel de Bamako à 20 ans de réclusion criminelle. Les 3 femmes militaires libérées grâce à la médiation togolaise « à titre humanitaire » il y a quelques mois, ont écopé de la peine de mort.

Des crimes qui s’effacent

Les 49 militaires ivoiriens étaient considérés par le gouvernement malien comme des mercenaires. Pour Abidjan ce sont des agents en mission pour l’ONU. Malgré les différentes interventions, ils avaient été inculpés pour « crimes d’attentat et de complot contre le Gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».

En cette circonstance, a déclaré le Colonel Abdoulaye Maiga porte-parole du gouvernement sur l’ORTM à l’occasion de l’annonce de la grâce présidentielle, « le Gouvernement de la Transition et le Peuple malien remercient SE le Colonel Assimi GOÏTA, pour ce geste qui démontre une fois de plus son attachement à la paix, au dialogue, au panafricanisme, à la préservation des relations fraternelles et séculaires avec les pays de la région, en particulier celles entre le Mali et la Côte d’Ivoire »

« Cette mesure de grâce prise en toute indépendance, symbolise le souci du (Président de la transition) le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat à promouvoir la bonne gouvernance, dans le cadre de la Refondation du Mali, à travers le respect de l’indépendance de la Justice et la non-ingérence de l’Exécutif dans les affaires judiciaires » a-t-il ajouté

Le Colonel Maiga a soutenu en plus que « la mesure de grâce prise par le Président de la Transition, vient ainsi conforter la dynamique créée suite à la signature à Bamako, le 22 Décembre 2022, du Mémorandum d’entente relatif à la promotion de la paix et au renforcement des relations d’amitié, de fraternité et de bon voisinage entre la République du Mali et la République de Côte d’Ivoire ».

Le Mali n’est plus un pays intimidable

A cet égard, a affirmé le ministre d’Etat, « le Gouvernement de la Transition renouvelle sa profonde reconnaissance au Président de la République Togolaise SE M. Faure Essozimna Gnassingbé, pour ses efforts inlassables et son engagement constant pour le dialogue et la paix dans la région ».

« Dans la gestion de cette affaire, qui était bilatérale depuis sa survenue jusqu’à son dénouement, le Gouvernement de la Transition a été indigné par l’attitude partiale de certains responsables contre notre pays » poursuit-il affirmant que « le cas le plus récent est la position agressive du Président en exercice de la CEDEAO, SE M. Umaro Sissoco Embalo, qui après avoir échoué lamentablement à porter atteinte à l’honneur du Mali devant les instances internationales, vient d’opposer un ultimatum au Gouvernement de la Transition concernant la libération des ivoiriens ».

« Le Gouvernement de la Transition voudrait faire remarquer à Embalo, que depuis, le 14 janvier 2022, le Mali ne figure plus sur la liste des pays intimidables et a définitivement retrouvé sa souveraineté » explique -t-il.

Maiga note « qu’ à cette date mémorable, le Peuple malien s’est mobilisé massivement pour dénoncer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Depuis plus de 10 ans, faisant face seul au terrorisme, sans ces organisations régionales, le Mali a survécu à ces sanctions et le sentiment patriotique du Peuple malien s’est substantiellement renforcé ».

« Aussi, dans l’intérêt des Peuples Ouest africains, notamment leur sécurité et leur bien-être, le Gouvernement de la Transition invite respectueusement le Président Embalo, à donner des ultimatums aux groupes terroristes qui constituent la plus grande menace en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à canaliser ses efforts dans l’éradication de la pauvreté dans la région. C’est en cela qu’il fera œuvre utile et rendra service aux Peuples de la CEDEAO, les seuls que nous devons tous servir » conclut-il.

A noter que la CEDEAO avait promis de nouvelles sanctions contre le mali au cas où les 46 militaires ivoiriens encore en prison ne seraient pas libérés avant le 1er janvier 2023.

« Que la CEDEAO annonce qu’il n’y aura pas dans l’immédiat de sanctions contre l’état malien, je pense que c’est toujours pour donner une chance à ce que ces négociations aboutissent », avait confié à Ton Afrique Akodah Ayewouadan, ministre de la communication et des médias et porte parole du gouvernement togolais

La rédaction

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