Gal Yark Damehame, ministre de la sécurité.

Attaque terroriste au nord du Togo: « Pas de panique »

Pas de panique, ainsi a rassuré les togolais ce jeudi en début d’après midi, le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile le Gal Yark Damehame. C’est au lendemain de l’attaque terroriste qui a visé une position des forces de sécurité et de défense dans le Nord, plus précisément à Kpendjal.

Le Général togolais s’exprimait dans les médias locaux. D’après lui, cette attaque est intervenue dans la nuit du 9 au  10 novembre 2021 aux environs de 22:45. Mais soutient-il, la réaction énergique des forces armées  togolaises a permis de « repousser les assaillants ».

« Un de nos postes a été attaqué dans le Kpendjal par des bandits à la frontière avec le Burkina-Faso. Nous n’avons pas le bilan pour le moment. Mais nous avons vu des traces de sang dans le repli de ces bandits-là » a affirmé l’officiel togolais cité par TogoBreakingNews, un site d’information local, l’un des tous premiers à évoquer le sujet

La réussite de Koundjoaré

Depuis plusieurs années en effet, la région des trois frontières (entre le Niger le Mali et le Burkina Faso) est frappée par le terrorisme. Le sud Est du Burkina Faso est touché de plein fouet. Les groupes terroristes qui y font la pluie et le beau temps, Al-Qaïda au Sahel notamment, cherchent en effet à s’étendre aux pays du golfe de Guinée d’après Bernard Emié, le chef du renseignement extérieur français.

Il donnait cette alerte dans une de ses rares déclarations le 1er février 2021, avec la ministre des Armées Florence Parly et le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à ses côtés.

Et quand on parle du golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest, c’est entre autre pays concernés, le Liberia, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Nigéria etc..

Si nous laissons une menace armée venir de l’intérieur du continent, les pays de la zone seront pris en étau», alertait 15 février 2021, Robert Dussey le ministre des Affaires étrangères du Togo dans un entretien avec Sputnik, l’agence russe d’information publique.

C’est donc une question de survie pour les pays du Golfe de Guinée et pour le Togo, de travailler à maintenir la paix dans cette zone, a poursuivi le chef de la diplomatie togolaise. Raison pour laquelle, affirme t-il en outre, « ce pays est très engagé dans la lutte anti-terroriste dans le sahel ».

Ainsi, le pays veille au grain avec une surveillance accrue au niveau de ses frontières avec le Burkina-Faso, le Bénin et le Ghana, où est déployé un contingent de force de défense et de sécurité jours et nuits depuis trois ans. c’est l’Opération Koundjoaré.

« Depuis 2018, le Président de la République, chef des armées, a instruit l’état-major général des armées qui a mis en place dans la partie septentrionale du pays une zone tampon. Son idée était d’anticiper et d’éviter que les djihadistes du Sahel comme du Burkina Faso ne se replient justement chez nous. Il s’agit de l’opération Koundjoare grâce à laquelle le Togo a pu intercepter, en mai 2019, certains de ces djihadistes en fuite du Burkina et les confier aux bons soins de Ouagadougou » affirmait dans une interview à la même agence en décembre 2020, le Général Yark Damehame,  ministre de la sécurité et de la protection civile du Togo

Nous n’allons pas laisser faire

Cette opération a-t-elle sauvé le nord du Togo d’une attaque sanglante? Sans doute aux vues de la déclaration de cet officiel togolais à TogoBreakingNews.

« Les éléments des forces de défense ont réagi promptement. Il n’y a eu aucune perte en vie humaine du côté du Togo » s’est réjouit le ministre togolais de la sécurité.

Il assure même qu’ « un renfort est envoyé dans la région », les contrôles ont « renforcés » et les forces des défenses et de sécurité sont « sur le qui-vive ».

« Nous avons du boulot… Nous n’allons pas laisser faire » a-t-il affirmé tout en déplorant le fait qu’il n’y ait plus de « répondant de l’autre côté de la frontière du Burkina Faso » et que les terroristes s’y retrouvent désormais sur un « terrain vide ». 

A noter que le Togo a renforcé depuis avril 2021, son dispositif pays pour la lutte contre le terrorisme par la création d’une unité militaire spéciale chargée de la lutte anti-terroriste. Elle est dénommée «Groupement des forces spéciales-GFS». Sa mission, d’après décret l’ayant l’ayant créé; est de « protéger efficacement le territoire togolais contre des incursions des groupes terroristes qui menacent le pays ».

 

Alphonse LOGO

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