Transitions politiques et extrémisme violent en Afrique de l’ouest, une cinquantaine d’experts regroupés à Lomé durant deux jours, ont réfléchi au sujet.
C’est à l’occasion d’un colloque international à l’initiative du ministre togolais des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des togolais de l’extérieur.
Adama Kpodar, professeur agrégé des universités du Togo et rapporteur général du colloque a résumé en cinq grandes lignes directrices, les recommandations du colloque. C’était lors d’une cérémonie de clôture des travaux au grand hôtel du 2 février de Lomé.
Le colloque international de Lomé recommande en effet, que « les Etats renforcent leur stratégie de gouvernance économique et de développement ». Ceci pour bien réussir les transitions politiques et lutter efficacement contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest.
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La seconde ligne directrice des recommandations porte « renforcement des stratégies de gouvernance politique et constitutionnelle dans la perspective de la prévention du phénomène de l’extrémisme violent dans les états ».
En cas d’extrémisme violent durant les transitions politiques, le colloque recommande « une diversification de la collaboration avec tous les acteurs aussi bien nationaux qu’internationaux ». Le point de soubassement de cette recommandation est le dialogue entre les différents acteurs.
Par ailleurs, le colloque de Lomé recommande de « restructurer et de mettre en place des stratégies et des agendas au niveau des institutions internationales en phase avec les exigences politiques et économiques de la gouvernance des transitions ».
Enfin, il recommande « la mise en place d’une collaboration transfrontalière entre les Etats en proie aux extrémismes violents dans le cadre de la gestion des transitions politiques ».
Au delà des recommandations
« Les conclusions de nos travaux mettent à juste titre en exergue, outre le besoin de crédibiliser d’avantage nos institutions politique, le rôle essentiel de nos leaders religieux, de la société civile et les autres composantes de la société, les jeunes et les femmes notamment, dans les grandes réformes dans le cadre de la gestion de nos Etats », a ajouté pour sa part, Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur.
Je remercie au nom du Président @FEGnassingbe toutes les participantes et tous les participants au colloque de Lomé . Merci au @PnudTogo par le biais de @aliouMdia et son staff. Rendez vous le 21 avril pour la grande conférence. #sahel @antonioguterres @UN pic.twitter.com/YB0gYtvopa
— Robert Dussey (@rdussey) March 6, 2022
Le chef de la diplomatie togolaise a salué la pertinence des recommandations qui ont été formulées par le colloque. Pour lui, elles prennent en compte des approches endogènes et culturelles, dans les processus de transition des Etats et la mise en place au sein des instances décisionnelles « des centres d’intelligence et de réflexions stratégiques ».
Les recommandations du colloque de Lomé constitueront ensuite la base de travail de la grande conférence internationale de Lomé sur les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Cette grande conférence aura lieu le 21 avril prochain. Les ministres des Affaires étrangères d’une quarantaine de pays, et plusieurs chefs d’Etat devront participer à cette conférence.
Alphonse LOGO avec AA
