Le Front « Touche pas à ma constitution » dénonce un mépris de « Faure Gnassingbé » vis-à-vis des togolais

Le Front togolais « Touche pas à ma Constitution » a qualifié ce mercredi de « méprisante » la Promulgation par le Président Faure Gnassingbé, de la Nouvelle constitution togolaise et annonce le début d’une résistance jusqu’à son retrait.

« En promulguant sa Constitution, Faure Gnassingbé confirme son mépris pour les Togolais et prouve qu’il est un danger pour le pays. Cette nouvelle Constitution, imposée aux forceps contre la volonté du peuple, ne peut pas être le socle de la Nation togolaise » a -t-il indiqué dans une liminaire lue devant la presse ce jour au siège du Parti des Togolais.

Ce front créé le 26 mars 2024, au lendemain du premier vote de la nouvelle constitution togolaise par les députés à l’assemblée nationale considère que cette nouvelle Constitution « ne peut pas fédérer tout le peuple ». Mais constitue en revanche, « un facteur de division qui fragilise l’unité nationale, au lieu de consolider la cohésion sociale », tant elle est contestée par plusieurs couches de la société togolaise.

En conséquence, Nathaniel Olympio, le Porte-Parole de ce Front, a affirmé que ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile togolaise, va poursuivre sa lutte contre « ce changement constitutionnel inopportun et illégal », qui a enlevé « aux togolais le seul pouvoir qui leur reste, celui de désigner son Président de la République » jusqu’à son retrait.

« Au fil des décennies, ce pouvoir a repris aux Togolais, les uns après les autres, tous les acquis démocratiques obtenus de hautes luttes, et au prix du sacrifice suprême de beaucoup des nôtres. L’une des dernières prérogatives du peuple, à savoir la liberté de choisir son Président de la République, octroyée par la Constitution de 1992 adoptée lors d’un référendum par plus de 98% des Togolais, ils ont décidé de la supprimer. Nous disons NON à cette forfaiture » a soutenu Olympio par ailleurs.

Il est important à cette étape, de rappeler que d’après la nouvelle constitution votée le 19 avril 2024 à l’unanimité des 87 députés présents à l’Assemblée, le prochain président ne sera plus élu par le peuple togolais, mais par les députés et les sénateurs. Et le chef du parti majoritaire à l’assemblée sera désigné Président du Conseil des Ministres par les députés et pourra gouverner le pays sans aucune limitation de mandat.

Maintenant la résistance

Remerciant les togolais pour « s’être massivement abstenu lors des législatives et régionales du 29 avril » dernier, le Front « Touche pas à ma constitution » appeler la population à la résistance, affirmant « qu’aucune intimidation ne mettra fin à leur détermination ».

« La promulgation de leur nouvelle Constitution ne met pas du tout un terme à la lutte menée par le peuple togolais et le front « Touche pas à ma Constitution ». Bien au contraire, nous ne reconnaissons pas cette loi imposée, nous la contestons et nous la refusons », souligne la déclaration liminaire.

Le front pense que la seule issue qu’aura le Président Faure Gnassingbé face à la résistance à venir, sera de « passer par une transition » qui aura le mérite permettre au pays « de repartir à zéro » avec son processus démocratique.

Pour rappel, en promulguant la nouvelle constitution togolaise le 06 mai dernier, la Présidence de la République togolaise a soutenu dans un communiqué que cela marquait « une nouvelle étape dans la vie institutionnelle de notre pays et dans le renforcement de la démocratie ».

« Votée en deuxième délibération le vendredi 19 avril 2024, cette révision constitutionnelle est le fruit d’une initiative parlementaire conduite conformément aux dispositions légales, enrichie des contributions des forces vives de la nation à la suite des consultations tenues du 08 au 12 avril 2024 » avait martelé la Présidence de la République togolaise

Alphonse LOGO

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