Les enseignants de nouveaux en grève à la rentrée après pâques
Les enseignants de nouveaux en grève à la rentrée après pâques

Au Togo, la rentrée de pâques perturbée par une grève des enseignants

La rentrée de pâques pour le troisième trimestre de l’année scolaire 2021-2022 a été effective au Togo depuis ce mardi. Malheureusement, cette reprise a été perturbée par une grève des enseignants du primaire et du secondaire.

En effet, ces enseignants ont commencé par observer ce 19 avril, trois nouvelles journées de grèves à l’appel du Syndicat des Enseignants du Togo (SET).

Ils réclament depuis mars dernier, « une prime mensuelle de logement de 50 000  Fcfa (environ 100 usd) pour tout enseignant sans distinction en conformité avec la réforme de l’enseignement de 1975. Ils réclament également une prime annuelle d’éloignement d’au moins 300  Fcfa/km (0,6 usd environ) ».

Ce syndicat exige en outre, l’intégration dans la fonction publique des enseignants volontaires exerçant ou ayant exercé dans le public pendant 3 ans au moins. Le seul critère c’est qu’ils disposent de la qualification professionnelle requise. Et ce n’est pas fini. le SET demande une allocation de mutation d’au moins 100 000  Fcfa (soit 200 usd) pour l’interrégional et 60 000 Fcfa (soit 120 usd) pour l’intrarégional.

Un bras de fer qui dure

Une plateforme revendicative que le gouvernement juge illégale, de même que l’existence de ce syndicat. C’est ainsi qu’un bras de fer est ouvert entre les deux parties depuis mi-mars.

Le SET affirme agir légalement et compte poursuivre d’ailleurs ses mouvements jusqu’à satisfaction totale de sa plateforme revendicative. Le gouvernement togolais de son côté, use de son autorité d’état, pour punir tous les meneurs de ce mouvement.

Plus de 140 d’entre eux sont déjà relevés de leur fonction enseignante puis mis à la disposition de l’administration publique. Trois sont jetés en prison. Ils sont accusés par les autorités togolaises d’avoir incité les élèves à la révolte. 7 élèves dont une fille, ont été également déposés à la prison civile de Dapaong depuis le 5 avril 2022. Ils sont accusés d’avoir commis des actes de vandalisme lors d’une manifestation de réclamation de leurs enseignants dans le nord du pays.

Une grève à 80% de succès

« Si on nous arrête aussi, d’autres prendront le relais jusqu’à satisfactions de nos revendications. D’ailleurs,  ces sanctions nous réconfortent au lieu de nous décourager. Nous sommes plus heureux. Pour nous, cela veut tout simplement dire que ce que nous réclamons est juste et que nous touchons là où ça fait mal », a confié ce mardi à Anadolu, l’agence internationale turque d’information publique Apevi Victor.

Apevi Victor est membre du conseil syndical du SET. L’équipe aux commandes du mouvement de grève, depuis l’arrestation des principaux responsables.

Il s’est aussi réjouit du succès de la grève pour le premier jour. Ce mouvement a été suivi d’après lui par près de 80 % d’enseignants sur l’ensemble du pays.

« Plusieurs établissements qui n’étaient pas engagés avec nous dans ce débrayage avant les congés de pâques, sont maintenant avec nous à 100 %. Nous disons d’ailleurs que le nord a passé la main au sud. Avant c’était plus au nord que la grève était respectée. Aujourd’hui, plusieurs établissements dans le sud du pays ont observé largement ce mouvement de grève » a-t-il indiqué

Le gouvernement devrait tenir une rencontre avec les syndicats de l’éducation ce même jour de la rentrée du troisième trimestre de l’année scolaire 2021-2022.

Vont-ils trouver la porte de sortie de crise ?

 

Alphonse LOGO

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