Abdoulaye Diop, Ministre des affaires étrangères du Mali en visite au Togo lance un appel à Faure Gnassingbé (C) Ken LOGO
Abdoulaye Diop, Ministre des affaires étrangères du Mali - lors de sa visite au Togo le 04 mai 2022 (C) Ken LOGO

Faure Gnassingbé appelé à continuer de faciliter le « dialogue entre le Mali et ses voisins »

Abdoulaye Diop, le ministre des affaires étrangères du Mali a appelé mercredi à Lomé (Togo), le président togolais Faure Gnassingbé à « continuer de faciliter le dialogue entre le Mali (sous sanctions) et ses voisins afin que toute la communauté économique sorte grandie de la crise actuelle.

Il s’exprimait à l’ouverture d’une réunion de travail entre les autorités togolaises et une délégation officielle malienne.

Le chef de la diplomatie malienne a salué le rôle du Togo au sein de la Cedeao et de la communauté internationale pour promouvoir l’entente et le dialogue

Nous sommes venus encourager les efforts que le Togo continue de déployer. Et nous voulons que le Togo puisse continuer de faciliter le dialogue entre le Mali et les autres pays voisins, avec l’ensemble des états de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest Cedeao, avec l’UEMOA, avec l’ensemble de la communauté internationale, pour faire en sorte que notre région puisse sortir grandie de cette situation.

Les positions du Togo

s’agissant du rôle que joue Faure Gnassingbé, le président du Togo a pris à la mi-avril à Abidjan, des positions publiques sur la sortie de crise au Mali en Guinée et au Burkina Faso. Il a appelé notamment ses pairs à maintenir le dialogue avec les transitions en cours dans ces pays, surtout au Mali.

Nous sommes obligés de travailler et de discuter avec ceux qui sont aux commandes en ce moment en ayant à l’esprit que ce qui est important, c’est la paix, c’est la sécurité (…) Personne n’a envie que d’autres peuples souffrent de sanctions. Nous avons tous un agenda économique. Les perturbations que nous connaissons aujourd’hui, nous voulons que ce soit une mauvaise parenthèse. C’est un défi pour nous, monsieur le Président (…) Nos pays, notamment la partie septentrionale, le Ghana, le Togo, le Benin et la Côte d’Ivoire, sentent la pression de cette situation-là, plus tôt nous trouverons des solutions idoines, et mieux ce sera, affirmait Faure Gnassingbé lors d’un point de presse.

Ces déclarations, il les faisait en présence du président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire.

Et ce n’est pas une première en tout cas pour le Togo d’agir ou de plaider en faveur du Mali. Ce pays et ses dirigeants, n’ont pas cessé, depuis le début de la crise au Mali, de multiplier des actions et de prendre part aux initiatives pour concilier les positions et ramener la paix.

Nous sommes ici dans un contexte particulier dans lequel nous voulons pouvoir reconnaitre apprécier et saluer le rôle du Togo au sein de la Cedeao et de la communauté internationale pour promouvoir l’entente et le dialogue. Les prises de position publique par le président togolais sur la situation au Mali est allé droit au cœur à l’ensemble des maliens. A indiqué par ailleurs Abdoulaye Diop.

Lomé la deuxième capitale malienne

Les délégations du Mali et du Togo lors de la réunion à Lomé ce 04 mai 2022 (C) Ken LOGO

Dans la délégation malienne, il y a aussi le ministre de l’économie et des finances et son collègue des transports et des infrastructures. Egalement, il y a un représentant du conseil national de transition, le président de la chambre du commerce et d’industrie du Mali et le président de l’office malienne des produits pétroliers.

Celle togolaise qui participe aux échanges est conduite par le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey. Il est entouré de ses collègues de l’économie et des finances, de l’économie maritime, des transports terrestres aériens et ferroviaires. Il y avait aussi quelques présences du secteur privé togolais.

« Nous voulons travailler ensemble (avec le Togo, ndlr) pour renforcer les liens économiques et commerciaux. Et pour pouvoir subvenir aux besoins essentiels de nos populations. Nous sommes disposés à regarder ensemble tous les obstacles que nous pouvons lever dans ce sens ». a indiqué Abdoulaye Diop.

« Les secteurs privés de nos deux pays, pourraient être appelés à jouer un rôle primordial dans la mise en place de ces projets de coopération. En ce sens, nous voulons faciliter les contacts entre les organisations professionnelles, les centres d’affaire, les hommes et femmes d’affaire » a indiqué pour sa part Robert Dussey

Il a invité la délégation malienne à se sentir chez elle à Lomé, non pas seulement comme la capitale du Togo. Mais surtout comme « la deuxième capitale malienne »

Un point de presse mettre un terme à cette journée de travail. Il sera coanimé par les deux chefs de la diplomatie (togolaise et malienne).

Alphonse LOGO

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