Ahmed Attout, manager pour le développement des marchés de capitaux à la Banque africaine de développement (à gauche), Adama Coulibaly, ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, et Karim Diarassouba, PDG de la compagnie de réassurance CICA-RE. La Banque africaine de développement a signé un accord d'investissement de quelque 10 millions d'euros avec la CICA-RE
Photo de groupe à la suite de la signature

CIMA : La BAD entre au capital de la CICA-RE

Depuis le 09 juin 2022, la BAD, Banque Africaine de Développement a fait son entrée au capital de CICA-RE. Cette dernière devient ainsi la troisième compagnie de réassurance régionale dans laquelle la Banque a investit.

Les deux premières compagnies sont la « Africa-RE », dont la BAD est un membre fondateur, et la PTA Reinsurance (ZEP-RE).

La BAD est entrée donc au capital de la CICA-RE à hauteur de 6,56 milliards de FCFA (environ €10 millions). C’est dans le même but que les deux premières entrées. C’est à dire « contribuer au développement de marchés de capitaux plus profonds et d’institutions financières africaines robustes et plus intégrées » afin d’offrir des produits plus diversifiés et soutenir le secteur réel.

Une cérémonie s’est tenue ce 9 juin 2022 à Abidjan, en présence du ministre de l’Économie et des Finances de la République de Côte d’ivoire, Adama Coulibaly. Elle a connu la signature de convention d’investissement entre les deux institutions financières..

« Cette opération est l’une des interventions stratégiques que la Banque mène pour accroitre sa contribution au développement du secteur de la réassurance en Afrique, en épaulant de solides acteurs africains comme la CICA-RE, capables de rivaliser avec les standards internationaux ». A déclaré Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier du Groupe de la Banque africaine de développement, signataire de la convention au nom de la Banque.

Ce partenariat avec la BAD va renforcer la solidité financière de la compagnie. Elle va soutenir la croissance des activités du réassureur communautaire. Le tout, en enrichissant son expérience multisectorielle. A commenté pour sa part, le directeur général de la CICA-RE, Karim Diarassouba. Celui là même qui a paraphé l’accord au nom de la compagnie.

Divers avantages

Il faut préciser qu’avec cette entrée, la BAD rejoint ainsi le conseil d’administration de l’organe de réassurance. Avec bien entendu, divers avantages.

Il s’agit de « renforcer les capacités de souscription de la CICA-RE », de « contribuer au financement de ses opérations de développement et d’expansion en Afrique ». Il s’agit également « d’accroître sa contribution au développement des marchés de capitaux domestiques grâce à la rétention d’une part substantielle des primes de réassurance générées localement ».

Elle entend également « implémenter sa politique environnementale et sociale, puis consolider son cadre de gouvernance et de gestion des risques ». Ce n’est pas tout. Elle pourra « accroitre sa capacité à fournir de l’assistance technique en matière d’assurance et de réassurance ». De même que « contribuer aux efforts de la CICA-RE pour diversifier ses produits de réassurance ».

La CICA-RE compte aujourd’hui douze États membres. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali, du Niger, Sénégal, Tchad et Togo.

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