Prêt de la BAD au Cameroun : 39 millions d’euros pour désenclaver la zone portuaire de Kribi

Au Cameroun, la zone portuaire de Kribi va être désengorgé grâce un prêt de 39,62 millions d’euros de la Banque Africaine de Développement BAD.

C’est le deuxième après celui d’octobre 2021 de 114,33 millions d’euros pour la mise en œuvre de la première phase. Il a pour vocation de devenir le plus important pôle économique du Cameroun et de l’Afrique centrale.

Le nouveau financement est destiné en fait à l’exécution de la deuxième phase d’un grand projet. Celui d’aménagement des routes de désenclavement de la zone industrielle et portuaire de Kribi.

« Ce prêt supplémentaire renforce l’engagement de la Banque en faveur des projets intégrateurs qui ont pour finalité de renforcer la complémentarité régionale des systèmes de production, de développer les infrastructures et de stimuler les échanges intrarégionaux », s’est réjouit Solomone Koné, directeur général adjoint du Groupe de la Banque africaine de développement pour la région Afrique centrale.

Solomone Koné  ajouté par ailleurs que ce financement vient renforcer le leadership de la BAD dans le secteur des infrastructures au Cameroun et en Afrique centrale de façon générale.

Pour rappel, la BAD intervient essentiellement au Cameroun dans le sous-secteur routier. Notamment par la contribution au financement des programmes et projets d’aménagement et de réhabilitation du réseau routier ainsi que des études stratégiques et techniques. Elle a donc été sollicité par l’Etat camerounais à cet effet.

Enjeux du désengorgement

En effet, l’engorgement du port de Douala ne permettait effectivement plus l’accostage de navires à trop grand tirant d’eau. Le gouvernement camerounais a donc entrepris de construire près de la ville côtière de Kribi, un port en eau profonde. Ce dernier a été adossé à une zone industrielle et une ville nouvelle, baptisé « Complexe industriel et portuaire de Kribi ».

Un important complexe s’est alors développé sur le site, sans contraintes de profondeur d’eau, de surface ni de tracé. Mais avec des équipements de dernière génération et de grandes aires de stockage et de travail. Cependant, les voies d’accès au site se sont fortement dégradées au fil du temps, malmenées par l’augmentation du trafic de poids lourds que l’essor des activités sur le site a générée.

Réhabiliter le tronçon de route Edea-Kribi

La deuxième phase du projet devrait permettre aux autorités camerounaises de boucler le financement en vue de réhabiliter le tronçon de route Edea-Kribi. Ce tronçon est long de 110 kilomètres.

Il devrait également permettre d’aménager 39 autres kilomètres de route entre la localité de Lolabé à Campo. Ceci jusqu’au pont sur le fleuve Ntem, à la frontière de la Guinée équatoriale.

Ainsi, « grâce à ces futures liaisons routières, le complexe industriel et portuaire de Kribi sera plus accessible et mieux connecté. Les temps et coûts de transport au niveau national et régional seront amoindris. Partant, les résidants dans les alentours verront leurs conditions de vie gagner en qualité ».

« Désenclaver ainsi la zone portuaire permettra d’assurer la liaison entre les bassins de production, de transformation et de consommation, facilitant l’acheminement des matières premières et autres marchandises en transit de et vers les pays de la sous-région : Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République du Congo et Tchad ». Précise un communiqué reçu par Ton Afrique.

Le projet tient compte, dans le déploiement des activités socio-économiques sur site, des enjeux de genre et d’emploi des jeunes.

La BAD intervient au Cameroun depuis 1972. Ses interventions dans le pays ont permis de financer 28 opérations dans le secteur des transports y compris les transnationaux.

Ken