Faure Gnassingbé, le Président du Togo est de nouveau sollicité par Bamako dans une crise impliquant des soldats ivoiriens, après celle sur les sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Cette fois-ci, il doit ramener la paix entre le Mali et la Côte d’Ivoire en brouille depuis le début de cette affaire rocambolesque de soldats ivoiriens arrêtés sur le sol malien.
C’est de nouveau le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta qui fait la demande. Depuis qu’il est en brouille avec son homologue ivoirien dans la crise des 49 soldats ivoiriens emprisonnés à Bamako. Les versions autour de la mission pour laquelle les soldats ivoiriens se retrouvent au Mali divergent selon les camps.
Les faits
Le 10 juillet 2022, il vous souvient que les autorités maliennes avait annoncé l’interpellation de 49 militaires ivoiriens à Bamako. Parmi eux, on dénombre une trentaine de forces spéciales. Pour Bamako, ceux là sont des mercenaires.
Elles ont emprunté la définition de la Convention de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) sur l’élimination du mercenariat en Afrique pour l’usage de cette expression.
Elles ont affirmé que les militaires ivoiriens avaient dissimulé leurs réelles identités.
« La profession réelle des militaires dont une trentaine des forces spéciales, était pour la plupart dissimulée. Sur la majorité des passeports les professions inscrites étaient les suivantes : étudiants, chauffeurs, maçons, mécaniciens, vendeuses, électriciens, vigiles, peintres, etc» avait indiqué le Colonel porte-parole du gouvernement Abdoulaye Maiga.
De leur côté, les autorités ivoiriennes ont soutenu que les militaires ivoiriens sont à Bamako « dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) ». C’était à la suite d’un conseil des ministre le 13 juillet. Un version démentie par la MINUSMA plus tard.
Et elles, avec le président Ouattara en tête, exige la libération sans délai des 49. Puisque Abidjan soutient toujours que ses fils ont été « injustement arrêtés».
Appel à Faure Gnassingbé
La crise est réelle. Et plusieurs ont émis le voeu de la résoudre par voie diplomatiques. C’est ainsi que Faure Gnassingbé est de nouveau appelé au secours.
Officiellement, ce 18 juillet 2022, le Colonel Assimi Goïta a sollicité le président togolais pour cette mission. C’est à l’occasion d’une visite de travail du chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey à Bamako.
Comme le détaille ce reportage de vox africa.
« Le Président de la Transition s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer, conformément à l’esprit de fraternité et d’excellentes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à un dénouement heureux de cette situation, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali ». Indique le communiqué conjoint ayant sanctionné la visite de travail de Dussey.
Toutefois, Goïta a précisé que cela ne pourrait avoir lieu que « dans le strict respect de la souveraineté du Mali ».
Le Oui de ce dernier ne s’est pas fait attendre. Et c’est encore Robert Dussey qui l’a annoncé sur twitter.
Je confirme que le Président F. Gnassingbé a accepté la proposition faite par les autorités maliennes de conduire la facilitation entre le Mali et la Côte d’Ivoire en vue de la libération des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako. @AOuattara_PRCI @GoitaAssimi @FEGnassingbe pic.twitter.com/FjiRhHtyCK
— Robert Dussey (@rdussey) July 18, 2022
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[…] Après Bamako, le chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey était ce 19 juillet 2022 à Abidjan. Il a été aussitôt reçu par le président ivoirien Alassane Ouattara. L’objectif était le même qu’à Bamako. Rechercher une solution pacifique dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako. […]
[…] Après Bamako, le chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey était ce 19 juillet 2022 à Abidjan. Il a été aussitôt reçu par le président ivoirien Alassane Ouattara. L’objectif était le même qu’à Bamako. Rechercher une solution pacifique dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako. […]