Est de la RDC : des chefs d’Etat exigent le « retrait immédiat » des groupes armés étrangers

Des groupes armés actifs dans l’est de la République démocratique du Congo ont été appelés à se retirer « immédiatement » par le sommet quadripartite tenu, mardi à Luanda pour la résolution des conflits armés qui secouent la région.

Les présidents congolais Félix Tshisekedi, le burundais Evariste Ndayishimiye, le gabonais Ali Bongo, le Zambien Emmerson Mnangagwa, hôtes du président angolais Joao Lourenco.

L’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, a également été associé à la rencontre aux côtés des émissaires des Nations unies.

Le sommet exige « le retrait immédiat et inconditionnel de tous les groupes armés, en particulier le M23 (mouvement du 23 mars), les ADF (forces démocratiques alliés) et FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) », souligne la déclaration finale.

Le sommet a salué « les progrès réalisés dans la préparation des sites de pré-cantonnement et de cantonnement pour le désarmement du M23, tout en soulignant la nécessité de poursuivre la mise en œuvre du programme DDRC-S (désarmement) pour les ex-combattants ».

Le sommet a demandé la convocation d’une réunion des chefs d’état-major de la défense et des membres de la commission de l’union africaine (UA) pour « coordonner les déploiements existants et prévus dans l’est de la RDC, en accord avec la RDC ».

Le sommet de Luanda a félicité Félix Tshisekedi et son homologue Paul Kagame « pour leurs engagements en faveur d’une résolution pacifique de conflits par le dialogue et la médiation » sous la facilitation de João Lourenço.

L’Est congolais regorge actuellement de plus de 200 groupes armés, selon le programme congolais de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, PDDRC-S.

Le conflit dure depuis trois décennies, mais s’est aggravée avec la résurgence de la rébellion du M23 accusé dans un rapport de l’ONU d’être soutenu par le Rwanda.

Kigali dément et accuse pour sa part Kinshasa de soutien aux rebelles des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) accusés d’avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda.

Le président angolais avait été désigné par l’union africaine pour apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali.

La communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), dont la RDC fait partie depuis 2022, avait désigné Uhuru Kenyatta pour mener des discussions avec les groupes armés actifs dans l’Est congolais.

Les conflits armés ont fait de la RDC, le pays le plus touché par le déplacement des populations. Le pays compte plus de 6 millions de déplacés internes fuyant les violences des groupes armés.

Source: Anadolu Agency

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