Le président sénégalais Macky Sall ne s’opposera pas à la décision du conseil constitutionnel sénégalais qui a annulé jeudi, son décret reportant la présidentielle du 15 février 2024 et delarant « contraire à la constitution », la loi votée à l’assemblée nationale pour reprogrammer ce scrutin présidentiel au mois de décembre suivant.
Dos au mur, il a annoncé dans un « triste » communiqué ce vendredi 16 février 2024, qu’il prend acte du délibéré du conseil constitutionnel et qu’il entend pleinement l’exécuter.
« Le président de la République entend faire pleinement exécuter la décision du conseil constitutionnel. » Indique le communiqué de la présidence de la République sénégalaise.
Et dans la foulée, il est annoncé de nouvelles consultations pour la tenue de l’élection dans les meilleurs délais. Exactement comme l’a suggéré un peu plus tôt, la Commission de la CEDEAO dans un communiqué de presse reçupar Tonafrique.info.
« A cet effet, le chef de l’état mènera sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais », précise le même communiqué
La présidence de la République sénégalaise assure que, le choix du président Macky Sall de prendre acte de la décision du conseil constitutionnel, « s’inscrit dans le cadre des mécanismes juridictionnels normaux de la démocratie et de l’État de droit tels que consacrés par la Constitution sénégalaise ».
Aucune nouvelle date n’est annoncée pour l’instant, en vue de la tenue de ce scrutin présidentiel de tous les enjeux désormais au Sénégal, alors que le mandat de Macky Sall arrive à termes le 2 avril prochain.
Pour rappel, le 3 février 2024 dernier, à la veille de l’ouverture des campagnes électorales, le président Sall est monté au créneau, pour annoncer le report de la présidentielle. Cette annonce a plongé le pays dans un KO total.
Des manifestations qui s’en sont suivies, fortement réprimées, ont fait officiellement trois morts, tous des jeunes déterminés à faire respecter la constitutiondu Sénégal.
Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et jetés en prison.
Dans l’après-midi du jeudi 15 février 2024, une centaine de ces détenus issus de la société civile et de l’opposition, essentiellement membres du Pastef, parti de Ousmane Sonko, ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Une action s’inscrivant d’après la présidence de la République « dans la volonté du président Sall de pacifier le pays ».
Pour rappel au total, 20 candidats sont en lice pour la présidentielle en vue de succéder au à Macky Sall.
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