La cour suprême du Togo a publié ce mardi les résultats définitifs des élections régionales du 29 avril dernier, confirmant une large victoire du parti Union pour la République (UNIR), le parti du Président Faure Gnassingbé.
Sur les 179 sièges de conseillers régionaux mis en compétition lors de ces élections, la cour suprême a confirmé 137 pour UNIR. Et les 42 sièges restants, sont répartis entre 12 partis d’opposition et quelques indépendants.
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre a obtenu 9 sièges de conseillers régionaux. Il est suivi par l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) qui a pu s’attribuer 8 sièges.
Deux autres partis, notamment l’Union des Forces de Changement et BATIR ont eu cinq conseillers élus chacun, suivi de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) qui n’a obtenu que 4 sièges de conseillers régionaux.
Les Forces Démocratiques pour la République (FDR) ont eu 3 sièges, et le Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) 2 sièges. Enfin le Nouvel engagement togolais (NET), le Parti démocratique panafricain (PDP), le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), ainsi que les listes des indépendants, la Voix des sans voix, le Nouveau départ et Honneur aux Paysans (HP) se sont contenté de 1 siège chacun.
Tous les recours formulés à la cour ont été rejetés pour insuffisance de preuves par la cour qui dit les avoir « examiné et analysé consciencieusement, juridiquement, judiciairement, techniquement, mais surtout humainement ».
« Tout ce qui a été fait répond au nom de la loi » a martelé le juge Abdoulaye Yaya, le Président de la cour suprême du Togo devant les représentants des différents partis politiques et des institutions de la République, invités au siège de ladite cour.
Le Mandat des conseillers régionaux est de six ans. Il commence dès ce 22 mai 2024, a précisé la cour dans son délibéré.
Les élections régionales du 29 avril 2024, pour rappel, se sont déroulées conjointement avec les législatives dont les résultats définitifs proclamés par la cour constitutionnelle, ont également donné une large victoire pour UNIR avec 108 postes de députés sur 113. Ces députés ont d’ailleurs fait ce 21 mai leur rentrée parlementaire.
Dans la foulée, la cheffe du gouvernement togolais Victoire Dogbé-Tomegah a déposé sa démission ainsi que celle de l’ensemble de son gouvernement, a annoncé un communiqué officiel du gouvernement. Ils assureront les affaires courantes jusqu’à la mise en place du prochain gouvernement.
Pour rappel, d’après la nouvelle constitution promulguée le 06 mai dernier, c’est le chef du parti le plus représentatif à l’assemblée qui sera le prochain chef du gouvernement au titre de « président du conseil des ministres » avec tout le pouvoir de l’exécutif en main. C’est-à-dire que techniquement, Faure Gnassingbé passera du poste de Président de la République, au Poste de Président du conseil des ministres.
Le pays attendra ensuite l’installation du sénat pour que les députés et les sénateurs élisent ensemble le prochain Président du Togo qui ne sera juste qu’un titre honorifique.
Alphonse LOGO (pour AA)