Ouverture du 6e et dernier précongrès sur le panafricanisme à Bahia au Brésil

Le 6e et dernier précongrès préparatoire du 9e congrès panafricain prévu fin octobre 2024 à Lomé (Togo), s’est ouvert ce jeudi 29 août 2024 à Bahia au Salvador en terre brésilienne. Les travaux se déroulent précisément au sein de l’Université de l’Etat de Bahia sur deux jours.

Il regroupe au moins 300 acteurs de la société civile africaine et des afrodescendants brésiliens d’Amériques autour du thème « Mémoires, restitutions, réparations et reconstitution ». Un thème « évocateur » d’après Robert Dussey, Ministre togolais des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des togolais de l’extérieur qui a prononcé, le discours officiel d’ouverture. Parce qu’a-t-il souligné, « nous ne pouvons pas nous retrouver dans la diaspora (ndlr, le sixième continent selon l’Union Africaine), sans faire référence à la mémoire, à la restitution, à la réparation et à la reconstitution ».

Ces questions préoccupent aujourd’hui, en ce sens, a poursuivi l’officiel togolais, que les africains et les afrodescendants ont « souffert de l’esclavagisme, de la déportation, du colonialisme et qui continuent d’ailleurs d’en souffrir ».

Le Professeur Robert Dussey a invité en conséquence les participants à ce « rendez-vous de l’histoire », à réfléchir profondément à ces questions durant les deux jours de débats en plénières et en commissions, et à soumettre leurs recommandations pour le grand congrès qui aura lieu à Lomé du 27 octobre au 02 septembre 2024.

« A Lomé, il ne s’agira plus que de discours. Mais du concret. Ce sera le point de départ pour des actions concrètes en vue de la renaissance du panafricanisme. » a affirmé Dussey.

Il avait à ses côtés, 4 membres du gouvernement du Président Lula, qui d’ailleurs, a été vivement remercié par le chef de la diplomatie togolaise, pour avoir accepté d’accueillir ce 6e précongrès.

Le Brésil pour mémoire, a la plus grade population afrodescendants en dehors du continent africain, et l’état de Bahia est celui qui, d’après les ministres représentants du gouvernement brésilien à la cérémonie d’Ouverture, celui qui compte le plus grand nombre d’afrodescendants. D’où le choix de ce pays pour accueillir ce précongrès.

« Nos difficultés nous unissent mesdames et messieurs. Mais l’espoir également. Ce que nous voulons construire donc, à partir du précongrès qui s’ouvre aujourd’hui, c’est une nouvelle alternative pour l’Afrique, pour le Brésil et pour l’humanité en général. Nous croyons que c’est possible parce que nous savons ce que veut survivre veut dire dans nos pays, victimes du colonialisme et des faits sociaux. » a souligné par exemple Silvio Almeida, le ministre des Droits de l’homme et de la Citoyenneté du Brésil.

Pour rappel, en 2001, la conférence mondiale de lutte contre le racisme, la discrimination, la xénophobie et l’intolérance tenue à Durban en Afrique du Sud a reconnu que l’esclavage et la traite des africains asservis constituait des crimes contre l’humanité. L’agenda de la justice réparatrice s’est donc tourné vers la reconnaissance des droits à la culture et à l’identité et la réparation notamment dans le cadre de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine des nations unies. Le précongrès de Salvador se présente comme un prolongement des efforts internationaux en cours.

Une conférence ministérielle devrait clôturer les travaux le 31 août prochain selon le programme décliné sur place à Bahia.

 

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