Me Alexi Aquereburu (Maire d'Aneho) et Jerônimo Rodrigues (Gouverneur de Bahia-Bresil) (c) Alphonse LOGO

Salvador de Bahia et Aneho, « deux villes qui se ressemblent comme des jumelles » Me Alexis AQUEREBURU

La sixième et dernière conférence préparatoire du 9e congrès panafricain de Lomé tenue les 29, 30 et 31 août 2024 à Salvador de Bahia au Brésil, a été aussi l’occasion pour le ministre des affaires étrangères du Togo, Prof. Robert Dussey, d’avoir plusieurs entretiens bilatéraux. Lui qui est un chantre de la diplomatie économique et de développement.

Avec Sa délégation, ils ont notamment eu des échanges avec le gouverneur de l’état de Bahia Jérônimo Rodrigues. Parmi au rang des sujets discutés, on peut relever le développement à l’avenir des relations avancées en matière économique, touristique et commerciale entre cette grande région des afrodescendants du Brésil et le Togo, la ville d’Aneho notamment.

Prenant part à cette rencontre, Me Alexis Aquereburu, le Maire de la ville d’Aneho, a relevé combien Aneho et Salvador de Bahia se ressemblent.

De retour, il parle avec Ton Afrique Info de ces discussions avec le gouverneur de Bahia, Jerônimo Rodrigueset des projets concrêts à l’avenir.

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Ton Afrique: Vous faisiez partie de la délégation du ministre des Affaires étrangères à cette conférence à Salvador de Bahia. Au-delà de votre participation, lors d’une rencontre avec le gouverneur de Bahia, vous avez exprimé votre souhait d’établir un partenariat entre cette région et votre ville, Aneho, que vous avez décrite comme une sorte de réplique miniature de Bahia. Comment avez-vous formulé cette demande au gouverneur ?

Me Aquereburu : Merci beaucoup. Avant tout, je tiens à exprimer ma gratitude au président de la République et au gouvernement togolais, notamment à M. le ministre des Affaires étrangères, pour cette invitation à participer à cette grande réunion préparatoire de la conférence qui se tiendra au Togo, portant en particulier sur les rencontres avec les Afro-descendants.

Durant ce voyage, j’ai eu l’honneur de rencontrer le gouverneur de l’État de Bahia. Ce qui m’a touché avant tout, c’est la ressemblance frappante entre Salvador de Bahia et Aneho, ma ville natale. À tel point qu’on pourrait se demander laquelle est la copie de l’autre. Sur bien

Robert Dussey en entretien avec Jerônimo Rodrigues

des plans — culture, gastronomie, et même la composition humaine de la population — les deux villes sont comme des jumelles. J’ai donc naturellement fait part au gouverneur de Bahia que je suis l’humble maire de la plus brésilienne des villes africaines qui est Aného.

En effet, Aneho abrite des familles d’origine brésilienne, comme les De souza, d’Almeida, da Silva etc… Ce lien historique pourrait servir de passerelle pour que, à partir de ce passé partagé, nous puissions construire ensemble un avenir entre les deux rives de l’Atlantique.

Ton Afrique: Ce partenariat ne se limiterait donc pas seulement à un lien touristique, mais vous envisagez également de développer un commerce entre ces deux localités ?

Me Aquereburu : Absolument. Les idées doivent se traduire en actions concrètes. Nous souhaitons tisser des liens durables entre le Togo et le Brésil, plus spécifiquement entre Aneho et Salvador de Bahia, à travers des projets touristiques. Il s’agit de graver ces liens dans la pierre, afin que ces villes deviennent des lieux de rencontre, de recherche et d’espoir, tant pour les Africains que pour les Afro-descendants. Ces liens, enracinés dans l’histoire, méritent d’être immortalisés. En ce sens, nous espérons que cette initiative dépassera le cadre symbolique pour aboutir à des projets concrets, à l’instar du musée que nous projetons de construire.

Ton Afrique: Vous parlez d’un musée. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet et sur sa portée ?

Me Aquereburu : En effet, le musée est l’un de nos projets majeurs. Ce projet a suscité beaucoup d’enthousiasme ici à Salvador, et nous avons bon espoir de le réaliser, bien sûr avec le soutien du gouvernement togolais, mais aussi avec la participation active des membres de la diaspora et des Afro-descendants.

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Ce musée, que nous souhaitons ériger à Aneho, portera le nom de « Musée des Mémoires Africaines et de la Diaspora ». Aneho est le lieu idéal pour un tel projet, car cette ville est le carrefour de tant d’histoires du continent africain, de par son peuplement, son passé et la diversité de ses populations. Il s’agit de créer un espace de mémoire pour célébrer l’histoire et la culture, tout en jetant un pont vers l’avenir.

Ton Afrique: Il est évident que ce projet vous tient à cœur et que vous retournerez sans dout à Salvador de Bahia d’ici la concrétisation. que diriez-vous pour clôturer cet entretien ?

Me Aquereburu : Il est indispensable de construire des ponts, non seulement symboliques, mais aussi concrets, entre nos deux rives de l’Atlantique. Ce qui semble aujourd’hui nous diviser — cet océan — doit devenir un lien fort qui rassemble toutes les personnes de bonne volonté. Que ce soit au Togo ou au Brésil, nous sommes nombreux à vouloir bâtir un monde meilleur. Nous espérons que cette coopération se traduira par des actions concrètes. Merci à vous.

Fin de l’entretien 

Réalisé par Alphonse LOGO

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