A Salvador de Bahia, Robert Dussey rencontre une délégation des Afrodescendants du Brésil en marge du 6e précongrès panafricain

A Salvador de Bahia au Brésil, se déroule depuis ce 29 août 2024, le 6e précongrès en prélude au 9e congrès panafricain de Lomé. Plus de 300 représentants de la société civile africaine et des afro descendants y prennent part.

Après un ‘discours révolutionnaire’ prononcé à l’ouverture des travaux jeudi dans la matinée, Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères du Togo qui porte au nom de l’Union Africaine ce projet, a rencontré une délégation des communautés des afro descendants au Brésil.

Pour la petite histoire, l’idée d’organiser le congrès panafricain de Lomé, avant même d’être portée à l’Union Africaine qui a donné ensuite le quittus au Togo, est partie de Brasilia, la capitale brésilienne. c’était lors d’une précédente rencontre avec des communautés afro descendantes en 2019 effectuée par le ministre Dussey. Après avoir écouté les préoccupations de ces communautés, le chef de la diplomatie togolaise a compris toute suite qu’il était nécessaire de créer l’espoir pour cette grande communauté africaine vivante au Brésil et aux Amériques en organisant un tel congrès. Son idée a été ensuite acceptée par le chef de l’état togolais, le Président Faure Gnassingbé, puis soumise à l’UA.

Et cette histoire, Dussey l’a rappelé jeudi soir à son hôtel à ces convives avec beaucoup d’émotions.

Le congrès de Lomé est votre bébé.

« Je vous fais ce témoignage pour vous dire en fin de compte que, le congrès panafricain de Lomé est avant tout, votre bébé. Et nous ne pouvons pas le réussir sans vous » a-t-il déclaré ensuite.

Tradition respectée, Robert Dussey, a, comme à ses habitudes à ces genres de rencontres, laissé la parole aux participants, et « écouter leurs cris de cœur ».

« Les problèmes que nous rencontrons sont les mêmes. Nous ne sommes pas respectés. Nous sommes humiliés. Mais nous devons être ensemble et promouvoir une solidarité de nos peuples dans le monde » a-t-il soutenu en ouvrant les discussions.

A tour de rôle donc, et à cœur ouvert, chaque représentant a pris la parole. Ils ont confié au ministre togolais et à sa délégation, leurs attentes par rapport à la lutte panafricaniste et par rapport au grand rendez-vous d’octobre à Lomé.

 Plusieurs ont souhaité à cet effet que Lomé soit l’occasion « d’un débat sérieux » sur l’avenir du panafricanise et que la question « des mémoires, réparations et restitutions » soient portées dans un mouvement d’ensemble en vue de tourner le dos à un passer triste et donner espoir générations actuelles et futures.

Certains ont même dénoncé le fait que la grande communauté d’afro descendant du Brésil soit marginalisée, et trop souvent, si ce n’est toujours,  » victimes du racisme », parfois jugé comme « quelque chose d’organisée » contre cette communauté qui représente plus de 100 millions d’afro descendants au Brésil.

« Le racisme au Brésil est une chose organisée. Chaque 23 minutes, on assassine un noir. A chaque 6 minutes, une femme noire meure dans ce pays, assassinée parce que simplement, elle est une femme noire. Tant qu’il y aura le racisme, il n’y aura pas de démocratie » a soutenue une intervenante jeudi soir.

Le ministre togolais après les avoir écouté, les a invité à continuer de s’organiser et leur a adresser une invitation formelle à se retrouver à Lomé du 27 octobre au 02 Septembre 2024 à l’occasion du 9e congrès panafricain de Lomé, pour poursuivre ces discussions.

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