Malgré le renfort de l’armée, la contestation ne faiblit pas en Afrique du Sud. Elle gagne même les quartiers aisés. Au 4e jour des violences, on compte déjà 32 morts, a annoncé mardi un responsable provincial. Le bilan dans la province du Kwazulu-Natal est passé à 26 morts, contre quatre la veille, a annoncé son Premier ministre à la presse. Il faut ajouter à ce bilan les six morts dans l’agglomération de Johannesburg confirmés lundi soir par le président Cyril Ramaphosa. Tout a commencé vendredi dernier en pays zoulou, soit à l’est du pays. C’est de là, depuis sa résidence de Nkandla, que s’est constitué prisonnier l’ancien président Jacob Zuma après sa condamnation à quinze mois de prison pour outrage à la justice.
Depuis, l’agitation a gagné plusieurs provinces, comme le Gautend, le centre économique du pays et les quartiers les plus défavorisés de Johannesburg, non plus en raison de l’arrestation de l’ex-chef d’État mais surtout pour des raisons économique et alimentaire, d’après les observations de l’AFP et des sources locales.
La Banque mondiale a averti le pays dans sa dernière note en affirmant qu’il « existe un risque que la reprise laisse derrière elle la majeure partie de la population économiquement active, en particulier les jeunes demandeurs d’emploi, ce qui signifierait que la pandémie nuirait de façon permanente aux perspectives de développement à long terme du pays », surtout : « Si l’Afrique du Sud n’utilisait pas la crise comme point d’inflexion, elle risquerait de subir une autre décennie perdue. »
L’Afrique du Sud s’embrase
Depuis quatre jours, Johannesburg est en état de siège. Face aux manifestations, l’armée a été appelée en renfort. Une spirale qui pousse le pays vers le chaos.
Par Le Point Afrique
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Malgré le renfort de l’armée, la contestation ne faiblit pas en Afrique du Sud. Elle gagne même les quartiers aisés. Au 4e jour des violences, on compte déjà 32 morts, a annoncé mardi un responsable provincial. Le bilan dans la province du Kwazulu-Natal est passé à 26 morts, contre quatre la veille, a annoncé son Premier ministre à la presse. Il faut ajouter à ce bilan les six morts dans l’agglomération de Johannesburg confirmés lundi soir par le président Cyril Ramaphosa.
Tout a commencé vendredi dernier en pays zoulou, soit à l’est du pays. C’est de là, depuis sa résidence de Nkandla, que s’est constitué prisonnier l’ancien président Jacob Zuma après sa condamnation à quinze mois de prison pour outrage à la justice.
Depuis, l’agitation a gagné plusieurs provinces, comme le Gautend, le centre économique du pays et les quartiers les plus défavorisés de Johannesburg, non plus en raison de l’arrestation de l’ex-chef d’État mais surtout pour des raisons économique et alimentaire, d’après les observations de l’AFP et des sources locales.
La Banque mondiale a averti le pays dans sa dernière note en affirmant qu’il « existe un risque que la reprise laisse derrière elle la majeure partie de la population économiquement active, en particulier les jeunes demandeurs d’emploi, ce qui signifierait que la pandémie nuirait de façon permanente aux perspectives de développement à long terme du pays », surtout : « Si l’Afrique du Sud n’utilisait pas la crise comme point d’inflexion, elle risquerait de subir une autre décennie perdue. »
Les violences s’étendent, l’armée déployée
Ce lundi 12 juillet, l’armée a été appelée en renfort pour contenir les débordements alors que des restrictions imposées fin juin pour contenir une troisième vague meurtrière de Covid-19 ont étouffé les plus pauvres. C’est un chaos de « criminels » et d’« individus opportunistes » à la manœuvre, selon la formule d’un porte-parole de la police, qui ciblent centres commerciaux et magasins.
Ils emportent téléviseurs géants, nourriture, matelas, réfrigérateurs, tout ce qui se présente, enjambent un vélo rose pour enfant tout neuf ou trimballent une baignoire en équilibre sur la tête, selon des journalistes de l’AFP présents sur plusieurs sites.
L’Afrique du Sud s’embrase
Depuis quatre jours, Johannesburg est en état de siège. Face aux manifestations, l’armée a été appelée en renfort. Une spirale qui pousse le pays vers le chaos.
Malgré le renfort de l’armée, la contestation ne faiblit pas en Afrique du Sud. Elle gagne même les quartiers aisés. Au 4e jour des violences, on compte déjà 32 morts, a annoncé mardi un responsable provincial. Le bilan dans la province du Kwazulu-Natal est passé à 26 morts, contre quatre la veille, a annoncé son Premier ministre à la presse. Il faut ajouter à ce bilan les six morts dans l’agglomération de Johannesburg confirmés lundi soir par le président Cyril Ramaphosa.
Tout a commencé vendredi dernier en pays zoulou, soit à l’est du pays. C’est de là, depuis sa résidence de Nkandla, que s’est constitué prisonnier l’ancien président Jacob Zuma après sa condamnation à quinze mois de prison pour outrage à la justice.
Depuis, l’agitation a gagné plusieurs provinces, comme le Gautend, le centre économique du pays et les quartiers les plus défavorisés de Johannesburg, non plus en raison de l’arrestation de l’ex-chef d’État mais surtout pour des raisons économique et alimentaire, d’après les observations de l’AFP et des sources locales.
La Banque mondiale a averti le pays dans sa dernière note en affirmant qu’il « existe un risque que la reprise laisse derrière elle la majeure partie de la population économiquement active, en particulier les jeunes demandeurs d’emploi, ce qui signifierait que la pandémie nuirait de façon permanente aux perspectives de développement à long terme du pays », surtout : « Si l’Afrique du Sud n’utilisait pas la crise comme point d’inflexion, elle risquerait de subir une autre décennie perdue. »
Ce lundi 12 juillet, l’armée a été appelée en renfort pour contenir les débordements alors que des restrictions imposées fin juin pour contenir une troisième vague meurtrière de Covid-19 ont étouffé les plus pauvres. C’est un chaos de « criminels » et d’« individus opportunistes » à la manœuvre, selon la formule d’un porte-parole de la police, qui ciblent centres commerciaux et magasins.
Ils emportent téléviseurs géants, nourriture, matelas, réfrigérateurs, tout ce qui se présente, enjambent un vélo rose pour enfant tout neuf ou trimballent une baignoire en équilibre sur la tête, selon des journalistes de l’AFP présents sur plusieurs sites. Le centre de Johannesburg présentait un paysage désolé de vitres brisées et de carcasses de voitures brûlées. Des hélicoptères de la police survolaient la mégalopole. Dans les quartiers aisés, des commerces ont fermé tôt, les rumeurs courant bon train. « On nous a informés que les pillards étaient en route pour ici », a confié à l’AFP un garde du Rosebank Mall, en cours d’évacuation.