Le bon geste de l’OMS après l’élimination par le Togo du trachome

Le Togo a éliminé le trachome, une maladie oculaire pouvant entraîner une cécité permanente, se félicite l’OMS Organisation Mondiale de la Santé qui l’a exprimé de la plus belle des manières par une certification.

Elle vient d’être remise au ministre en charge de la santé, Moustafa Mijiyawa. C’est en marge de la de la 75ème Assemblée mondiale de la santé qui s’est achevée ce samedi 28 mai 2022 à Genève.

Le Togo est devenu ainsi le 13e pays mondial sur la liste de l’organisation mondiale de la santé à avoir éliminé le trachome. Et 4e sur le plan africain l’avoir éliminé comme problème de santé publique. Ces douze premiers sont le Cambodge, la Chine, Iran, la République démocratique populaire du Laos, de la Gambie, du Ghana, du Mexique, du Maroc, du Myanmar, du Népal, d’Oman et de l’Arabie saoudite.

Facilement on peut donc y déduire les trois premières nations africaines à avoir précédé le Togo. Ils s’agit du Maroc en 2016, du Ghana en 2018 et de la Gambie en 2021.

Le succès du Togo

La certification pour l’élimination du trachome par le Togo fait suite à une enquête menée entre 2006 jusqu’en 2017. Les efforts elles mêmes ont commencé depuis 1989. Avec son inclusion parmi les maladies tropicales négligées prioritaires dans le cadre du programme national de lutte.

La participation des populations à la base a été un élément saillant de l’élimination par le Togo du trachome.

Dans ce cas précis, le Togo a utilisé dans cette lutte « le dépistage et le traitement des personnes présentant des complications tardives du trachome ».

Les agents de santé communautaires ont été formés et déployés près des communautés à la base. Ils ont eu pour travail l’identification des cas suspects, leur orientation pour examens et traitement. Le tout appuyé par plusieurs campagnes de sensibilisations.

Ces campagnes ont essentiellement porté sur l’importance de la propreté du visage et de l’hygiène corporelle dans la lutte contre le trachome.

Le Togo a également misé sur l’approvisionnement en eau potable et l’accès à de meilleures installations sanitaires, pour atteindre l’objectif de l’élimination du trachome.

Une victoire selon l’OMS

L’élimination du trachome par le Togo est « une victoire importante » pour l’OMS. C’est ainsi qu’a commenté le succès du Togo Dr Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

« La réussite du Togo est une étape importante dans le processus d’élimination du trachome. Les enfants du pays et leurs familles peuvent désormais vivre sans craindre les graves conséquences de cette maladie évitable par des mesures de lutte soutenues ». A-t-elle souligné.

Pour rappel, le trachome est une maladie tropicale négligée causée par la bactérie Chlamydia trachomatis. Elle touche spécialement les enfants.  Quand les adultes sont touchés, c’est plus la gent féminine qui en fait les frais.

D’après l’Oms, le risque pour les femmes de contracter le trachome est quatre fois plus élevé chez la femme. Ceci du fait que les femmes ont généralement un contact étroit avec les enfants (infectés).

Cela dit, l’infection se transmet d’une personne à l’autre par l’intermédiaire des doigts. Au delà, il y a des vecteurs passifs et des mouches contaminés. Ceci si et seulement si ils ont été en contact avec des écoulements provenant des yeux ou du nez d’une personne infectée.

Les facteurs de risque environnementaux pour la transmission du trachome sont nombreux. On peut citer entre autres, une mauvaise hygiène, la promiscuité, un accès insuffisant à l’eau et à des installations sanitaires appropriées.

Une infection répétée peut entraîner une grave cicatrice à l’intérieur de la paupière, la retournant vers l’intérieur et provoquant le frottement des cils contre le globe oculaire. Il en résulte une douleur constante et une intolérance à la lumière. En l’absence de traitement, la maladie peut entraîner une déficience visuelle ou la cécité.

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