Au Togo près de 4OO prisonniers ont été libérés par grâce présidentielle
Prison civile de Lomé (photoKen LOGO)

Togo : 364 prisonniers libérés par grâce présidentielle

Au Togo, 364 prisonniers ont regagné été libérés jeudi soir et ont regagné leurs familles à domiciles à la faveur d’une grâce présidentielle, a confirmé peu avant midi ce vendredi 04 novembre 2022 à Anadolu, Idrissou Akibou, le directeur de l’administration pénitentiaire du Togo.

Il a été joint par téléphone.

« Ils ont été libéré en exécution d’une grâce dont le décret a été pris depuis le 31 octobre 2022 dont son exécution n’a eu lieu que ce jeudi » a souligné Idrissou Akibou

Il faut rappeler au passage, que c’est également ce jeudi soir que le décret nominatif en question a été rendu public.

« Ils étaient content de quitter et de retrouver leurs familles. Mais nous sommes les plus heureux du moment où il y a une surpopulation carcérale qui ne dit pas son nom dans le pays. Ces genres de décisions nous libèrent d’un poids et de beaucoup de charges et nous tenons à remercier le chef de l’état pour cela » a indiqué en outre le directeur général de l’administration pénitentiaire du Togo.

Aucun effet réel sur la surpopulation carcérale

Au Togo, il y a d’après M. Akibou, plus de 5500 personnes incarcérées répartis dans les 13 prisons civiles et la brigade pour mineurs. Soit, une surpopulation évaluée officiellement à plus 180 % de leur capacité.

C’est une libération bien en phase avec constitution togolaise, se défend Akodah Ayéwouadan, le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement togolais joint par Anadolu.

« Par définition, la grâce constitue l’acte par lequel le président de la République dispense un condamné frappé d’une condamnation définitive et exécutoire de subir tout ou partie de sa peine. Elle est inscrite dans la Constitution » explique-t-il.

Fondé sur cette définition, Ayewouadan Akodah rappelle que pour bénéficier de ce type de grâce, il faut « avoir été condamné à une peine d’emprisonnement ou d’amende » et que « la condamnation soit définitive, c’est-à-dire qu’elle ne peut plus faire l’objet d’un recours ».

De même, a-t-il poursuivi, « la grâce dont il est question pour les 364 détenus qui viennent de recouvrer leur liberté ne porte pas sur les sanctions non pénales ».

« Dans le cas d’espèce, c’est une mesure qui vise à décongestionner les prisons de notre pays. Elle ne doit pas servir à déséquilibrer le système judiciaire en mettant en liberté des délinquants susceptibles d’augmenter à nouveau le taux de criminalité» a soutenu l’officiel togolais.

Pour rappel, la dernière grâce présidentielle du président Faure Gnassingbé remonte au 2 Avril 2020. Il avait gracié en ce temps là 1048 prisonniers pour officiellement « éviter la propagation de la pandémie au Covid-19 dans les prisons du pays »

Alphonse LOGO

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