Les violations des droits de l’homme sont en baisse au Mali d’après Alioune Tine, expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans ce pays.
C’est en tout cas ce qu’il a affirmé le mardi 21 février 2023 en conférence de presse. Une séance de bilan suivie par Ton Afrique via Zoom depuis Bamako. C’est au terme d’une nouvelle visite effectuée au Mali du 6 au 17 février.
« Les violations et atteintes aux droits de l’Homme documentées par la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) au cours du dernier trimestre de 2022 ont connu une baisse de 7,46% » a-t-il indiqué.
Les avancées mais aussi et encore des violation des DDH
L’expert onusien a salué l’adoption le 1er février 2023 d’un projet de texte sur la création d’une Direction nationale des droits de l’homme. Il a également relevé les efforts en cours pour poursuivre en justice une centaine de personnes impliquées dans des atteintes aux droits humains liés à l’esclavage par ascendance.
« Le Mali doit consolider ces acquis. Le Mali doit mener à bien les enquêtes judiciaires afin de traduire en justice tous les auteurs de violations graves des droits humains et du droit international humanitaire et d’exactions » a déclaré Alioune Tine.
Il cible en disant ceci, les membres des groupes armés non étatiques, les milices. Non seulement eux, mais aussi, des forces de défense et de sécurité impliquées.
Alioune Tine a également souligné les graves atteintes aux droits humains qui continuent d’être commises par les groupes extrémistes violents dans le pays. Il a notamment fait cas « des meurtres, des enlèvements, des menaces contre les civils, le pillage du bétail et le viol des femmes et des filles ».
Wagner pointé du doigt
Alioune Tine a aussi affirmé d’après les informations qu’il a collecté que « les forces maliennes et leurs partenaires russes (Wagner), ont terrorisé des villageois, exécuté des civils, volé des biens, notamment du bétail et des bijoux, et violé des femmes et des filles » au cours des opérations militaires.
Il a tout de même souligné la position des autorités maliennes sur ces allégations. Ces derniers ont affirmé que « les membres du personnel militaire et de sécurité russe présents au Mali ne sont que des instructeurs militaires ».
D’après leurs explications, ils été déployés seulement dans le but de former les forces de sécurité maliennes à l’utilisation d’équipements militaires acquis auprès de la Fédération de Russie.
« Toutefois, les autorités se sont engagées à enquêter sur ces allégations de violations impliquant du personnel militaire et de sécurité russe », a ajouté Alioune Tine.
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