Fernand KARTHEISER, député luxembourgeois
Fernand KARTHEISER (c) lequotidien.lu

« Nous devrons redéfinir nos relations avec l’Afrique » affirme le député de Luxembourg, Fernand KARTHEISER,

Fernand KARTHEISER est incontestablement l’une des personnalités les plus populaires du Luxembourg. Personnage polyvalent et d’expérience certaine sur plusieurs plans, pour avoir été en soixante ans de vie, diplomate, député élu à la chambre des députés de Luxembourg et militaire de l’armée Grand-ducale, Fernand KARTHEISER se déballe dans une interview exclusive au confrère Lexpress24.net réalisée par le journaliste togolais Carlos KETOHOU.

Sans langue de bois, cet animal politique du  parti de l’Alternative de la droite démocratique, ADR, présenté comme parti conservateur et nationaliste, évoque les élections, le conflit Russo-Ukrainien, les questions du mariage et du logement, puis le continent africain.

Parlant de l’Afrique, Fernand KARTHEISER affirme que l’Europe doit ‘redéfinir » ses relations avec le continent. Parce que, poursuit-il, « c’est déjà une question, je dirais d’évolution normale du temps »

« Parce que rien que du point de vue démographique fin du siècle, l’Afrique comptera environ 4 milliards de personnes contre un demi-milliard d’Européens. L’Afrique est riche en matières premières, l’Europe n’a pas de matières premières. » a-t-il ajouté.

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Lexpress24.net : M. Fernand KARTHEISER, Bonjour, Vous êtes élu à la chambre des députés du Luxembourg, Président du Parti ADR, le Parti réformiste d’alternative démocratique, carrière diplomate, ancien ambassadeur, mais aussi ancien officier de l’armée luxembourgeoise, nous allons parler surtout politique : Elections, les critiques justifiées ou non, infligées à votre parti, votre programme de société.

 Votre parti l’ADR a organisé le 26 mars dernier un congrès à la veille des élections nationales. Dites-nous, quelles sont les grandes décisions du congrès ?

Fernand KARTHEISER : Critiques injustifiées évidemment (RIRE). D’abord, comme dans tous les partis politiques, c’est une obligation statutaire de faire un congrès tous les ans et chaque parti politique essaie de donner un cachet particulier à ce congrès pour retenir l’intérêt des membres, des médias, etc.

Et maintenant, comme nous approchons des élections législatives au Luxembourg qui se tiendront en octobre, il est normal que pratiquement tous les partis politiques se donnent le devoir de présenter leurs candidats, tête de liste et nous avons fait la même chose.

Nous avons présenté notre candidat tête de liste, qui est le président du parti, Monsieur Fred KEUP. Mais il n’était pas choisi d’office, parce qu’il était le président du parti, mais à la suite des discussions internes avec d’autres qui n’étaient pas moins intéressés. Il y avait d’autres noms qui étaient en lice. Et finalement, après avoir évalué les différentes possibilités, nous avons quand même décidé ; et Monsieur KEUP a accepté d’être notre candidat de liste. Sur la liste, il avait un certain nombre d’avantages.

D’abord, il est jeune, il sera parmi les 5 grands partis politiques, donc les 5 du plus grand, c’est le CSV, le parti libéral DP, le parti socialiste LSAP, les Verts et l’ADR est le 5e parti par ordre d’importance au Parlement. Il sera Parmi les 5, le plus jeune candidat, tête de liste. Il est connu, il a un passé qui lui donne une très grande crédibilité parce que nous avions eu un référendum ici en 2015 sur certains aspects importants dans les travaux de révision de la Constitution. Il n’était pas encore en politique à ce moment-là, mais il a milité pour ses convictions et cela lui a donné une certaine réputation, une certaine crédibilité.  Donc il est jeune, il est bien formé. Il est professeur de géographie, il a une crédibilité personnelle. Voilà, il est bien accepté au sein du parti, ce qui lui donne une bonne base au sein de nos structures. Donc c’est lui que nous avons retenu pour être candidat, tête de liste.

Au congrès, les discours et les débats ont réaffirmé votre idéologie politique. Le congrès a présenté votre bilan aux membres, et aux militants du parti. Dites, Monsieur le Député, comment se porte le parti ; l’ADR se porte-t- il bien ?

Oui, Il se porte bien. Moi, je suis membre du parti depuis 14 ans. Donc je suis venu, j’ai été élu la première fois au Parlement à 49 ans. Donc je suis entré au Parlement.  J’ai adhéré au parti, en 2008 et en 2009, j’ai été élu ; donc je connais le parti depuis 14 ans. Il ne s’est jamais porté mieux qu’aujourd’hui. Nous avons pour le Luxembourg, donc pour vous, les ordres de grandeur sont différents, nous sommes un très petit pays, un village, à l’échelle internationale. Mais nous avons quand même eu l’année dernière, je crois plus de 250 nouveaux membres nets. Je dis bien nets. Il y a des départs, des décès, etc., mais net, un gain important de membres sur un chiffre total de membres qui avoisine les 1800. Nous avons eu 2050 nouveaux adhérents l’année dernière, ce qui montre qu’il y a un dynamisme, qu’il y a une acceptation très forte de notre programme dans la société. Cela tient pour plusieurs raisons. D’abord, nous sommes le seul parti qui dit ouvertement qu’il est de Centre droite à droite du milieu de l’échiquier politique modéré mais de droite. Qui est conservateur, qui représente les valeurs chrétiennes, la famille, qui défend la famille, qui est patriotique sans rougir qui est pro-européen, mais pour une Europe des Nations, c’est-à-dire que nous représentons. Nous sommes le seul parti au Luxembourg qui représente ce que d’autres partis qui ont du succès, représentent à l’étranger.

Par exemple les Fratelli  en Italie, le PIS en Pologne, au Pays-Bas, dans d’autres pays, ce sont  les  partis du centre-droite qui connaissent un succès relativement important et à l’échelle luxembourgeoise et dans le cadre de nos possibilités, nous connaissons également un certain soutien de la part de l’opinion publique. Ce qui est nouveau, je vous assure.

D’habitude, nous avons été très vivement critiqués. Nous le sommes toujours dans la presse et bien sûr, par nos concurrents politiques. Mais dans l’opinion publique, je crois que l’ADR s’est renforcé. Il y a un deuxième facteur, donc il y a ce côté, nous affichons notre conviction, nous l’afficherons, nous la disons, il y a une certaine tendance vers la droite à l’étranger, mais il y a aussi des facteurs domestiques, comme par exemple au cours de la situation COVID que nous avons connu pendant les dernières années. Nous avons invariablement défendu le droit des personnes de décider eux-mêmes s’ils veulent être vaccinés ou non. Donc la liberté de disposer de son propre corps. Dans le cadre de la discussion sur les vaccinations. Donc cela nous a apporté beaucoup, beaucoup de sympathies.

Voilà, et dans d’autres dossiers également. Donc nous avons dans le dossier de la réforme constitutionnelle, qui était également un grand dossier au cours des deux dernières années en politique, nous avons revendiqué invariablement constamment la tenue d’un référendum qui avait été promis par les autres partis politiques. Une promesse qui a été rompue, donc nous, nous avons défendu le référendum dans l’intérêt des citoyens. C’était une promesse mais elle n’a pas été observée. Donc, dans certains dossiers politiques, nous avons montré une crédibilité qui manquait à d’autres, ce qui nous a aidé, puis maintenant, dans le cadre de la guerre en Ukraine, nous sommes le parti qui, depuis février de l’année dernière, depuis le début de la guerre internationale, il y avait un volet domestique avant, à l’intérieur de l’Ukraine une guerre civile. Mais depuis l’internationalisation ouverte du conflit par l’invasion russe, nous avons défendu ou nous avons revendiqué des négociations de paix alors que d’autres se sont engagés plutôt sur une voie guerrière. Nous non. Nous avons défendu, nous avons revendiqué des négociations. Une solution par voie de négociation et là encore, je dois dire qu’il y a de plus en un changement dans l’opinion publique. Les gens en ont un peu ras le bol de cette situation qui s’enlise et je crois que notre point de vue va également l’emporter. Mais bon, voilà, ce sont donc à la fois, une des convictions affichées, une tendance internationale et une constance, une crédibilité dans les positions que nous défendons, cela nous a beaucoup aidé.

Voilà sur la question du COVID, de la vaccination COVID. Votre ligne de défense a permis à votre parti d’obtenir de nouvelles adhésions comme vous l’avez confirmé. Parce que votre argument de rappeler que chacun devrait disposer de son corps dans un contexte de vaccin qui entretenait la polémique a sans doute marché. Parlons de la nouvelle constitution. Vos propositions notamment sur le référendum n’ont pas été prises en compte. La nouvelle Constitution entre en vigueur dans quelques mois. De nouveau vous êtes réduit en minorité ?

Oui, oui, nous le sommes bien.  Écoutez, nous sommes l’un des partis, qui lors des dernières élections européennes, avons obtenu environ 10% de voix. Nous avoisinons 8 à 10%, nous aurions atteint le sommet si le parti était tout jeune alors qu’il avait quelques sujets qui intéressaient beaucoup les gens il y a 30 ans, nous aurions 13% mais c’était le grand maximum que nous avions, c’est-à-dire nous sommes un parti qui oscille autour de 10% de l’électorat et il est donc facile de nous mettre en minorité.

Donc si vous avez un vote sur 10 c’est déjà ça, mais ce n’est pas une majorité. Bon, voilà donc les 4 partis qui avaient promis le référendum et qui l’ont rompu  rassemblent 52 députés sur 60. Donc vous imaginez lorsque ces 4 se mettent d’accord entre eux, ils ont 52 députés sur 60, nous, nous en avons 4. Voilà donc notre système électoral normalement comme nous avons environ 10% de l’électorat nous devrions avoir 6 députés, mais avec le système électoral, panachage etc., les circonscriptions, nous avons 4 députés.

Pourquoi ne pas envisager des formules de coalition avec d’autres partis et faire passer votre voix plutôt que de rester fermé ? D’ailleurs on vous accuse d’être un parti radical, fermé, qui ne veut pas faire de concession.

Non, nous n’avons aucun problème avec cela. Nous avons même proposé aux partis chrétien-social de former une coalition de centre-droite ensemble avec les chrétiens-sociaux pour faire contrepoids contre la coalition de gauche que nous avons actuellement. Le problème, c’est que tous les autres refusent. Ils refusent parce que c’est un calcul politique aussi. Ils nous connaissent bien, ils savent que nous, nous ne mangerons pas des enfants, ils savent très bien. Et ils essaient de nous attribuer de telles intentions néfastes ; de faire de nous le portrait d’extrémistes dans le but de nous discréditer et pour gagner des votes à nos dépens. Donc c’est un simple calcul politique parce que, contrairement à ce qu’ils véhiculent, nous sommes un parti tout à fait modéré. Mais en fait, c’est un calcul, ils veulent avoir coûte que coûte une extrême-droite. Or nous sommes très loin d’être une extrême-droite très loin mais ils veulent nous dépeindre de cette façon, justement dans leur propre intérêt.

C’est même parfois drôle, il y a un aspect humoristique là-dedans, par exemple, Monsieur FRIEDEN qui est le candidat tête de liste du CSV a dit que nous sommes un parti des extrêmes alors que rien que la comparaison lors de la crise COVID, où nous avons milité pour la liberté de chacun de décider s’il veut être vacciné ou non, alors que le CSV a revendiqué une obligation pour toute personne à partir de l’âge de 18 ans. Donc qui était finalement extrémiste ? Qui ne l’était pas ? Le contexte de la guerre de l’Ukraine, nous revendiquons des négociations de paix. Le CSV est un parti va-t’en guerre, qui soutient à 100% les positions de nos amis américains.

Par ailleurs, nous avons revendiqué le référendum, le CSV avait promis d’abord le référendum, puis a rompu sa promesse alors par la suite. Sur chacun de ces dossiers, je me pose la même question, qui est en fait le parti extrémiste et qui ne l’est pas ? Mais on veut nous donner une telle réputation justement parce qu’ils savent qu’en général dans la société, il y a beaucoup de gens qui ont de la sympathie pour notre parti, pour nos positions, mais ils veulent continuer à nous diaboliser pour rompre cet élan. Voilà, mais c’est de la politique. C’est compréhensible, mais c’est immoral,

 Est-ce que cela ce n’est pas parce que vous êtes plus idéologique qu’économique ou social ? Sur certaines questions par exemple, vos détracteurs disent que vous n’avez pas de programmes qui développent l’économie, vous n’avez pas des programmes sociétaux et vous êtes mis en réserve sur certaines questions de réforme au niveau des mœurs par exemple sur l’homosexualité. On vous accuse de pouvoir refuser la liberté aux uns aux autres de jouir de leurs orientations.

Nous sommes idéologiques dans une certaine mesure. Comme je vous ai dit, nous avons une ligne, nous sommes des conservateurs. Nous sommes également basés sur des valeurs judéo-chrétiennes. Nous défendons la famille. Voilà donc oui, nous sommes patriotes sans être xénophobes bien évidemment, ou nationalistes. Non, nous sommes des patriotes, donc nous sommes pour la monarchie, nous avons des positions affichées claires, mais jamais extrémistes maintenant, surtout sur ces différents sujets. En fait, je crois que nous avons beaucoup travaillé là-dessus au cours des décennies. Donc ce n’est pas nouveau. Le parti à 36 ou 37 ans maintenant, et nous avons, je dirais, sans hésiter en économie, dans les affaires sociales, probablement le programme le plus évolué, le plus complet de tous les partis politiques. Parce que comme je suis à la Chambre des députés, je suis tous ces débats, je les prépare, je participe aux débats, je regarde ce que les autres ont à proposer. Et je crois honnêtement, même si je n’étais pas là dès maintenant, mais simplement un observateur externe, un journaliste comme vous, je devrais à ce moment même admettre que nos positions sont les plus fouillées. Donc le fait de vouloir nous réduire à un programme idéologique ne marche pas. Si on veut être tant soit peu juste et objectif donc ça ne marche pas parce que nous avons des propositions que nous coordonnons aussi très intensément avec les acteurs du terrain, les chambres professionnelles etc. Nous investissons énormément de travail, de temps là-dedans pour avoir de bonnes propositions.

Et qu’est-ce que vous proposez donc aujourd’hui pour les élections à venir ? Qu’est-ce que vous proposez comme programme au luxembourgeois ? Sur le plan économique par exemple ?

Je reviendrai… Voyez, je voulais encore vous répondre sur cette question d’homosexualité. Parce que vous avez, à juste titre, dit que, et Madame Thompson, la candidate tête de liste des Verts a encore affirmé que nous ne défendons pas les minorités à travers ce qui est bon. C’est son point de vue, mais sur toutes ces questions, nous avons toujours dit que la vie privée des gens est la vie privée des gens, donc nous n’allons pas nous immiscer dans ces affaires-là.

Si quelqu’un veut vivre. Je ne sais pas multisexuel, transsexuel, homosexuel, bisexuel, ça, c’est son affaire, donc de ce point de vue-là, nous n’allons pas nous immiscer dans la vie privée des gens. Voilà, mais il y a des limites à ce que nous voulons. Et d’abord, nous excluons le mariage homosexuel, nous sommes contre, nous avons voté contre parce que ce qui nous intéresse, ce n’est pas vraiment la vie des adultes, mais les droits des enfants.

Or nous voulons respecter la Convention des droits des enfants, par exemple le droit pour tout enfant de connaître ses origines, d’être éduqué par sa mère et par son père. C’est l’article 7 de la Convention des droits de l’enfant. Nous voulons éviter la commercialisation des enfants parce que, un couple lesbien a besoin d’un tiers donneur. Un couple homosexuel masculin a besoin d’une mère porteuse. Tout cela constitue des dérives que nous ne voulons pas. Nous ne voulons pas que l’enfant devienne un objet de commerce pour satisfaire les désirs des adultes, donc c’est dans l’intérêt des enfants que nous excluons le mariage, parce que le mariage comporte le droit, si vous voulez avoir des enfants par adoption ou par d’autres moyens, sinon par procréation naturelle. Donc, il y a des limites et nous avons proposé des alternatives, donc nous avons toujours soutenu le PACS. Le partenariat enregistré entre personnes et nous avons même proposé des modèles pour des cas particuliers, par exemple lorsqu’un un homme ou une femme a vécu dans une relation hétérosexuelle à des enfants de cet homosexuel, de cette relation, et par après, plus tard dans la vie, entre dans une relation homosexuelle.

Comment traiter ces cas-là ? Nous avons toujours essayé de développer des modèles ensemble avec des juristes et des juges pour enfants parfois, qui connaissent très bien ces situations pour essayer de développer des modèles qui fonctionnent, qui respectent les droits des enfants et qui permettent aussi aux nouveaux partenaires de l’adulte d’exercer un certain rôle dans cette nouvelle vie familiale, si vous voulez, mais le principe de base est toujours que, le mariage est une union entre un homme et une femme ouverte à la procréation, où les droits des enfants comme inscrits dans la convention internationale des droits des femmes doivent être respectés voilà et à notre avis, c’est le meilleur modèle et nous le défendons. Donc ça donne bien sûr cette position-là qui n’est pas extrémiste, mais qu’on retrouve même dans les conventions internationales, suffit aux Verts par exemple, pour nous critiquer, pour dire que nous ne défendons pas les droits des minorités.  Mais c’est ça, voilà donc, nous nous opposons à la commercialisation de l’enfant.

Parlons, M. KARHEISER, des programmes pour les élections à venir. Que proposez-vous concrètement ?

Pour les prochaines élections comme pour tous les plus grands partis politiques, il est totalement complet.

C’est à dire ?

Les finances, l’économie. Nous poserons des priorités parce qu’il faut à chaque campagne électorale, avec le monde qui évolue et la vie qui change définir des priorités. Vous en trouvez beaucoup ; parce qu’au Luxembourg, on a énormément de problèmes, même si c’est un pays qui pour le moment encore se porte assez bien. Mais il y a énormément de problèmes dans la société luxembourgeoise : Problème de la pauvreté, des problèmes de violence. Il faudra identifier des domaines où on dira aux électeurs, écoutez, nous allons mettre un accent particulier là-dessus. Et lorsque vous parlez aux gens, bien sûr, il y a d’abord une très grande inquiétude pour l’avenir économique personnel, donc ça, vous voyez avec les difficultés que nous commençons à avoir dans l’industrie, dans le logement, avec les taux d’intérêt. Pour le taux d’intérêt, nous n’avons pas d’influence parce que ça, c’est une affaire de la Banque centrale. Mais il y a une très grande inquiétude sur l’avenir du personnel et sur le logement, donc nous allons certainement proposer des programmes dans ce domaine-là. Une grande partie des problèmes économiques naissent de la situation géopolitique et là nous avons une position différente parce que nous revendiquons une paix rapide en Europe de l’Est, même si d’autres veulent continuer la guerre aussi longtemps qu’ils l’estiment nécessaire, donc nous parlerons d’économie dans le contexte international.

Nous parlerons également de la sécurité intérieure. La sécurité intérieure est quelque chose qui a connu une évolution dramatique au Luxembourg. La criminalité a fortement augmenté, et donc nous adressons ces questions-là, nous sommes un parti à l’échelle luxembourgeoise, donc toujours avec une certaine modération, mais nous sommes le parti qui dit clairement, il faut mettre de l’ordre là-dedans. Nous devons combattre la présence illégale sur le territoire, nous devons combattre la criminalité et redonner aux gens la garantie dans toute la mesure possible d’avoir la sécurité physique parce que c’est une grande inquiétude pour beaucoup de gens.

Bon, pour le logement, les problèmes naissent surtout de la politique du gouvernement, parce que ce sont des recettes. C’est incroyable en fait, dans un pays où 70% des gens sont propriétaires d’un immeuble ou d’un appartement, mais les recettes que le ministre du Logement actuel issu des Verts fait, sont des recettes vraiment socialistes, collectivistes qui n’ont jamais marché nulle part. Et ce qu’il nous faut, c’est une libéralisation du marché avec en même temps une protection des locataires pour qu’ils ne soient pas victimes. Mais il faut retourner, disons, à des concepts économiques qui fonctionnent et les concepts économiques qui fonctionnent sont l’économie de marché, c’est-à-dire la possibilité pour les propriétaires également de mettre un immeuble sur le marché avec certaines adaptations du code civil par exemple, nous n’avons pas au Luxembourg la possibilité de faire des contrats de location à  durée déterminée, c’est-à-dire je vous donne un appartement en location pour 2 ans et après 2 ans, vous sortirez parce que le contrat est valable pour 2 ans. Actuellement, nous avons une prorogation légale automatique, c’est-à-dire si je vous donne cet appartement pour 2 ans, vous pouvez rester 15 ans. Mais alors, mon problème c’est que dans 2 ans, j’ai peut-être un enfant qui revient de l’université et je veux louer pour 2 ans, mais après 2 ans, j’ai besoin de l’appartement sans devoir recourir à la justice. Et là, ça n’est pas possible et nous disons, il faut que ce soit possible.

Alors pour 2 ans, les gens mettent en location pour 2 ans au lieu de le laisser vide parce qu’ils en auront besoin dans 2 ans, sont des amendements simples dans notre législation, mais qui motiveraient les gens et qui leur donneraient une certaine assurance. Je peux louer mon appartement pour 2 ans à Monsieur Untel parce que je sais que je l’aurai en retour, voilà. Et maintenant, actuellement, ce n’est pas possible, donc les gens ne louent pas.  Parce que les risques sont trop élevés. Voilà avec des amendements pareils, libéraliser un peu, tant pour protéger les locataires, mais également donner plus de flexibilité aux propriétaires. Une grande partie serait déjà réglée. L’investissement dans le logement, le gouvernement actuel a réduit les avantages fiscaux pour investir dans le logement. Maintenant, il s’étonne que les gens n’investissent plus ou investissement moins, mais bien sûr, ils investissent moins parce que lorsqu’ils vont en Afrique du Sud avec leur argent, au lieu d’investir ici, ils investissent en Afrique du Sud, mais ils doublent leur rendement. Alors, pourquoi investir ici. Le capital est fluide, Il est mobile. Par exemple, vous avez 100 francs, je ne sais pas quoi, 100€, mais vous êtes libre de décider où vous allez les investir de nos jours, il n’y a aucun problème. Alors si vous voulez que l’argent soit investi ici dans le logement, il faut créer des conditions favorables. Si vous voulez que la place financière puisse continuer à croître, Eh bien, vous devez être compétitif, compétitif par rapport, par exemple à la concurrence en Irlande ou au Royaume-Uni. Et là, les gens ici ne sont plus flexibles et le succès du Luxembourg dans les années 70-80, lorsque la place financière est née et s’est développée, c’était la flexibilité. Maintenant, nous ne sommes plus flexibles. Nous sommes rigides, donc il faut donner la possibilité de redécouvrir les avantages d’une réactivité, d’être rapide, compétitif. Donc nous sommes devenus une société, comment dire saturée, rigide et il faut redécouvrir peut-être les avantages d’une économie flexible réactive.

Rapide et flexible à l’image de quel pays par exemple ?

Mais à, à l’image de certaines économies dans des pays africains où asiatiques qui connaissent une évolution impressionnante, ça, nous avons eu les tigres asiatiques qui ont donné l’exemple, nous avons même en Afrique maintenant, des États qui fonctionnent très bien, justement parce que je crois que si mes souvenirs sont bien, le Botswana par exemple, a connu de bonds. Même certaines entreprises naissantes au Kenya etc. qui sont des exemples très forts pour montrer comment on peut, avec un contexte économique libéral, ouvert à l’innovation, avoir des succès rapides au lieu d’être une société vieille, non seulement d’une démographie, parce que vous connaissez la situation démographique en Europe, mais il faut un élan, une jeunesse, une revigoration, une revitalisation. Mais il faut donner un nouvel élan à cette société.

 Mais, Monsieur Kartheiser, le constat est visible selon les classements : Le Luxembourg se transforme à une vitesse de croisière avec le les réformes en matière développement. Certains osent même des comparaisons du genre, dans 10 ou 20 ans, le Luxembourg sera le Dubaï modernisé de l’Europe ? Partagez-vous cette assertion ou craignez-vous au parti conservateur que le Luxembourg bascule dans un Dubaï au chœur de l’Europe ?

Nous ne serons pas Dubaï. Nous sommes plutôt engagés sur un la voie de la récession. Si vous regardez les indicateurs économiques, l’industrie des fonds passe en Irlande, les banques, l’activité des banques diminue. Et ce phénomène est aggravé maintenant à cause de la guerre, avec les sanctions contre la Russie etc. et il y a d’autres places financières comme Singapour et Hong Kong qui ont déjà lancé qu’ils veulent créer des possibilités d’investissement sans sanction politique, donc c’est un avantage en industrie et dans le domaine industriel, nous avons des procédures impossibles. Si quelqu’un veut venir ici pour investir, les Verts s’opposent pratiquement par principe parce que bon, ils trouvent toujours une raison. Donc il y a des industries comme Dupont, comme Husky qui, au cours des dernières semaines, ont toutes rencontré des problèmes en raison de la situation géopolitique surtout, coût de l’énergie. Nos écoles n’ont plus le niveau nécessaire parce que là aussi nous avons été permissifs, nous avons régressé au cours des années comme en France.  Nous avons diminué le niveau des études, c’est totalement irresponsable. Alors que les concurrents, surtout asiatiques ou peut-être en Afrique, ou en Asie vous avez les Japonais, les Sud-coréens, les Indiens, mais qui poussent leurs gens à être parmi les meilleurs et nous autres ici, on fait le contraire, donc c’est parfaitement irresponsable donc sur tous ces plans qui sont vraiment importants et nous n’avons rien, nous n’avons pas de matières premières. Donc si nous ne sommes pas forts dans certains domaines innovants, rapides, bien formés, des gens bien formés qui veulent réussir, Eh bien nous ne pourrons pas résister à la pression des économies des pays en voie d’émergence, ils seront les plus forts.

En plus, nous avons la pression chinoise qui vient s’imposer avec son modèle économique avec ses possibilités d’investissement et donc, ils (les Chinois) nous ont relativement désarmés par rapport à ces pressions. Donc voilà, si nous voulons nous affirmer, continuer à nous affirmer, continuer à être compétitifs, nous devons, comme je vous l’avais dit, montrer que nous sommes encore capables, comme nous sommes encore capables d’un élan. Je crois que c’est ce que nous devons communiquer et aussi revendiquer.

Donnez-nous, Monsieur Kartheiser, votre position sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Votre proposition de négociations pour la paix est-elle une façon de dire implicitement que le Poutine a raison ou que le Zelensky a tort ou bien les 2 n’ont pas raison ?

Je dois vous dire une chose.  Je suis diplomate de carrière. Vous excuserez, je l’espère, le réalisme extrême que j’ai sur cette question-là et je vous dirai finalement, ce n’est pas important. qui a raison ou qui n’a pas raison ? Ce qui est important c’est que les gens puissent se mettre d’accord sur un arrangement de paix, ce n’est pas mon rôle en tant qu’homme politique luxembourgeois de jouer aux philosophes ou de jouer à Dieu et de dire qui est coupable ou qui est non coupable, qui est responsable ou non responsable. Ce qui m’intéresse, moi c’est de créer des conditions en Europe qui pour les gens directement concernés signifient qu’ils ne seront plus des victimes sur un quelconque champ de bataille. Permettre à des gens de revenir dans leur pays, permettre à ces pays de se reconstruire. De retrouver des possibilités de développement pour leur avenir. Voilà, c’est ça qui m’interroge.

Et qu’est-ce qui bloque ? Qu’est-ce qui bloque cette initiative de recherche de paix selon vous ?

Il y a beaucoup de choses ; donc je laisse de côté la question de la culpabilité. Il y a certains aspects de la culpabilité qui devront être adressés dans le règlement d’une négociation de paix, parce que ça ne va pas autrement sinon vous aurez toujours des problèmes et une paix qui ne sera pas acceptée sur tout ce qui touche aux crimes de guerre, etc. là, il faut trouver des mécanismes de résolution acceptée pour adresser ces crimes et voilà les atrocités, ça oui. Mais ne pas en faire un problème politique. La question de la culpabilité, nous avons vu ça après la Première Guerre mondiale, c’était un désastre. Voilà donc. Vous créerez de nouveaux problèmes. Donc, il faudra quand même avoir une certaine sagesse dans cela.

Maintenant, où sont les blocages ?

Mais les blocages sont les intérêts stratégiques des grandes puissances. Si vous avez vu, la situation évolue tous les jours ; vous avez vu les problèmes nous « le savions avant, mais maintenant c’est de plus en plus clair » avec les fuites qui ont eu lieu aux États-Unis. En fait, les États-Unis, surtout continuent à alimenter un conflit dont ils savent qu’il est perdu. Intéressant, intéressant, mais en fait, il y a un conflit, donc qui est poussé par cette administration qui est maintenue par cette administration qui veut, comme Monsieur Austin l’avait dit, affaiblir la Russie mais en fait ils le font aux dépens de la nation ukrainienne. Donc c’est la situation qui, je crois, est manifeste, qui est ici encore mal acceptée parce que les gens ont une confiance profonde en les États-Unis. En Afrique, la situation est différente. Ici il y a une gratitude à cause de la 2e Guerre mondiale. Donc les gens ont des liens émotionnels très forts avec les États-Unis mais si je vois ça simplement en tant que diplomate, je dois dire que cette politique américaine est à mon avis intenable, et ils échoueront, ils échoueront.

Ils ont vidé les arsenaux occidentaux et ils sont nus, par rapport à la Chine actuellement presque… bon la flotte non, mais il n’y a pas de force terrestre disponible qui ait encore des ressources pour mener une guerre. Prolonger ? Nous n’avons plus rien, donc nous nous sommes affaiblis en tant qu’occidentaux, nous avons des tensions croissantes au sein de nos institutions, au sein de l’OTAN, etc. parce que les intérêts commencent à diverger fortement. Les analyses politiques commencent à diverger, les gens commencent à avoir peur de la Chine. Certains seront déjà contre que nous avons perdu les Russes comme alliés potentiels dans un conflit avec la Chine, alors que nous aurions eu besoin des Russes. Donc c’est une politique qui, stratégiquement a été une erreur de l’Occident et surtout une erreur des Américains.

S’agit-il donc d’un complot contre l’Europe de la part des Américains ?

Il y a Monsieur Raffarin, l’ancien Premier ministre français, qui a dit, il y a eu 2 victimes et je partage cette analyse. Il y a 2 victimes principales de ce conflit, l’Ukraine et l’Europe occidentale. Et voilà. Et cette analyse est une analyse que je partage.

Quelle leçon tirer donc de la sortie du Président français, lors de sa dernière visite en Chine qui invite l’Union Européenne à ne pas être dans le suivisme américain ?

Je n’ai pas compris Monsieur Macron, parce qu’il comprend cela par rapport à la Chine, ne comprend pas cela par rapport aux États-Unis et à la Russie. Là, dans ce conflit ukrainien, il fait du suivisme à 100% de la position américaine qui est nocive pour la France alors qu’en Chine, il découvre que la France pourrait jouer un rôle plus indépendant. C’est très étrange Mais bon, ce n’est pas maintenant mon sujet, mais moi je pense que nous devons réfléchir à l’après-guerre parce que nos institutions seront remises en question. Pour moi, il est évident que l’Occident perdra cette guerre.

Conséquence, bouleversement de la géopolitique ?

Et la géopolitique va s’adapter. L’Europe sera encore plus marginalisée. Nous étions déjà en perdition, plus ou moins avant cette guerre, nous serons totalement écartés, marginalisés. Nous avons perdu notre compétitivité, nous sommes dépendants à 100% des États-Unis. Nous sommes perdants sur toute la ligne. Et pour reconstruire quelque chose, les institutions européennes auront perdu une grande partie de leur crédit auprès de la population. L’OTAN connaîtra des tensions internes. Les sanctions économiques poseront problème parce que les États baltes, la Pologne etc. voudront sans doute les maintenir alors que les pays de l’Europe occidentale voudront le contraire parce que c’est dans leur intérêt, les Allemands, le Bénélux les Espagnols, les Portugais, italiens….Voilà donc nous connaitrons une remise en question de nos institutions, des tensions entre pays occidentaux et un appauvrissement généralisé de l’Europe de l’ouest.

On finira donc, vous le pensez par rappeler encore l’Afrique au secours, comme après la 2e Guerre mondiale ? quelle sera donc la place de l’Afrique après cette fragilisation annoncée de l’Europe ?

Nous devrons redéfinir nos relations avec l’Afrique ; parce que c’est déjà une question, je dirais d’évolution normale du temps ; parce que rien que du point de vue démographique fin du siècle, l’Afrique comptera environ 4 milliards de personnes contre un demi-milliard d’Européens. L’Afrique est riche en matières premières, l’Europe n’a pas de matières premières. Bon, nous avons des avantages que nous maintiendrons, technologiques, industriels cela pendant un certain temps encore seront des avantages que nous aurons, mais nous perdrons progressivement d’importance par rapport aux voisins africains. Bon, ce n’est pas dramatique parce que le continent africain est loin d’être un bloc uniforme. Il a des problèmes internes, des grandes différences géographiques. Voilà donc, nous ne nous sommes pas confrontés à un bloc africain, mais nous devrons redéfinir les intérêts respectifs et essayer de trouver un nouvel équilibre qui tienne compte de ces évolutions. Et tout ça, ça pourra se faire parce malgré le fait qu’il y ait certaines rancunes, mais que je ne voudrais pas surestimer, il n’y a pas d’antagonisme profond entre Africains et européens. Je crois que ça ira.

Mais les problèmes de l’Afrique aujourd’hui, ce qu’on reproche à l’Afrique, c’est la mauvaise gouvernance, la corruption et les régimes autocratiques, la multiplication des mandats et des conflits, bref, l’absence de démocratie. Sont-ils négligeables à votre avis ?

Vous savez, nous avons cette idée occidentale, donc nos valeurs, ce que nous appelons nos valeurs, qui ne sont pas toujours convaincantes, mais bon, admettons, devraient être universelles, alors que ce que nous voyons actuellement, c’est qu’elles ne sont plus acceptées. Ce que nous avons, et c’est aussi, une des conséquences de la guerre en Ukraine, c’est le renforcement des BRICS et un refus même de la part de beaucoup d’États africains de cette arrogance occidentale que nous affichons ; souvent de vouloir dire comment les États doivent être gouvernés, quelles sont les valeurs qu’ils devraient respecter et cette immixtion continue dans les affaires intérieures des autres États. Ça ne passe plus, ça ne passe plus et vous voyez, même  dans les relations avec l’Arabie saoudite, avec le Mexique, avec d’autres États.

Mais ils disent, cessez de vous mêler de nos affaires. Maintenant on peut penser de cela, ce qu’on veut, hein, mais c’est un fait, les États n’acceptent plus que des Occidentaux viennent et leur disent comment ils doivent gérer leurs affaires. Ça ne passe plus alors que les Russes, les Chinois acceptent. Même si vous êtes un dictateur africain, vous avez le choix entre quelqu’un qui dit écoutez nous coopérerons et chacun fait comme il veut. Le choix est clair.

Sans conditions naturellement ?

Oui, je crois, surtout avec les Russes qui sont quand même des gens qui pensent comme nous Européens. Il n’y a pas de grandes différences culturelles, il y en a, mais elles sont modestes. Pour les Chinois, c’est déjà beaucoup plus compliqué. Mais les russes voient les problèmes, mais ils ont leur façon de traiter et maintenant, ils profitent de la  politique américaine  dans beaucoup de pays, pour dire, nous offrons un  autre projet de coopération,  un autre type de relation et pour nous Occidentaux, ça veut dire que nous perdons en influence quotidiennement parce que l’offre russe, l’offre chinoise est plus attrayante, alors, soit on continue à dire nous voulons 300 conditions, que les conditionnalités dans nos relations, alors que les autres n’en ont pas, mais nous perdrons chaque jour de plus en influence, donc cela ne sert plus à rien, c’est la réalité des choses.

On  peut aimer ou ne pas aimer, mais la réalité des choses est que pour le moment, ce dialogue que nous avons voulu sur nos valeurs, sur la base de nos convictions, est un modèle du passé. Nous devons trouver autre chose parce que cela, ça ne va pas, ça ne va plus.

Monsieur Fernand KARTHEISER, les élections communales c’est en juin et les législatives en Octobre. Quel message adressez-vous, en tant que député ADR élu à la Chambre  de Luxembourg ? Quel message vous avez à l’endroit des électeurs du Luxembourg ?

Moi, je dirais que les gens devraient pouvoir prendre leur décision sur la base des critères objectifs et choisir le parti politique dont le programme leur semble le plus attrayant, donc qu’ils se libèrent de tous ces discours sur le vote utile ou non utile, mais qu’ils donnent à chacun, que chacun se donne la liberté, l’autorité personnelle, la souveraineté personnelle, l’autonomie, pour faire un choix sur la base de ses propres convictions. Je crois que ce serait utile pour avoir un tableau objectif. Donc des convictions et là, c’est le tableau des convictions. Je crois que l’ADR pourrait recueillir beaucoup de votes, beaucoup parce que nous défendons quand même des valeurs ou des théories, des idées qui sont souvent bien fouillées, très rationnelles et clairement porteuses d’un avenir. Donc si les gens trouvent cette liberté individuelle d’avoir une autonomie de jugement et adaptent leur vote à ce jugement, je crois que d’abord ce serait un gain pour chacun d’entre nous et ce serait également un gain pour notre parti politique.

Merci Monsieur Fernand KARTHEISER.

 

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