Robert Dussey: « le temps est celui du réveil africain et du renouveau du panafricanisme »

On le sait déjà, le panafricanisme le panafricanisme est à la fois « un mouvement et une idéologie politiques ». Mis ensemble, il œuvre, d’après la définition proposée par le site de recherche Wikiwand.com, pour une indépendance totale du continent africain et une solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine.

Cette pratique de la solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine, doit se réaliser où qu’ils soient dans le monde, indépendamment de leurs origines ethniques, leurs appartenances religieuses, ou leurs apparences physiques.

Bien évidemment qu’on peut considérer ces cinq voire dix dernières années comme étant manifestement, d’après Robert Dussey, le 21 septembre 2023 depuis la tribune des nations unies, une période du « réveil africain du renouveau du panafricanisme ». D’ailleurs, de plus en plus, des  voix s’élèves de partout pour critiquer voire dénoncer tout ce qui n’a pas jusqu’ici, favorisé l’atteinte de cet idéal.

Lors de la 78e édition de l’Assemblée Générale des nations unies tenues à New York en septembre 2023 passé, Robert Dussey, n’était pas le seul à le dire clairement.

Plusieurs leaders africains, des chefs d’états et/ou des chefs des diplomaties africaines, n’ont aucunement mâché leur mots, dans l’appréciation des relations entre l’Afrique et ceux qu’il convient d’appeler « des puissances du monde ».

Chacun a pu le constater et nombreux de ces discours ont été retentissants sur les réseaux sociaux.

Des interventions qui n’ont pas échappé également aux détracteurs de ceux qui font la promotion de ce panafricanisme. D’autres en sont allés dans la critique simplement de la posture de ceux qui ont représenté le continent à l’AG 2023 des nations unies.

 

De toutes les façons, on peut retenir en sommes une ferme volonté des dirigeants qui se soucient de leurs peuples, de réaliser « le panafricanisme dans toutes ces visions (vision sociale, économique, culturelle et politique d’émancipation des Africains) et d’unifier les Africains du continent et de la diaspora africaine « en une communauté africaine mondiale ».

La place de l’Afrique au conseil de sécurité de l’ONU

Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères est l’un de ces leaders, qui avec visions, a pris la parole au nom du Togo et de Faure Gnassingbé le chef de l’état togolais, à la tribune de l’ONU.

Il a défendu la place de l’Afrique au conseil de sécurité des nations unies en soutenant que l’ancienne nomenclature est obsolète. Donc nécessité de la réformer en accordant au continent, sa place avec les mêmes droits que « les vainqueurs et leurs alliés du deuxième conflit mondial ».

Nous sommes à une nouvelle ère des relations de l’Afrique et du Sud global avec le monde et l’Afrique n’entend plus dans la nouvelle dynamique restée dans l’ombre d’une quelconque grande puissance. Le temps où d’autres entités prétendaient parler au nom d’une Afrique qu’elles n’écoutent même pas ici aux Nations Unies et sur la scène internationale est révolu. a soutenu le chef de la diplomatie togolaise.

Il a appelé à cet effet, les partenaires de l’Afrique, nouveaux ou anciens, « à accepter la nouvelle trajectoire prise par l’Afrique dans le processus d’évolution historique ». Ceux qui hésitent encore, « doivent changer d’attitude, d’approche dans une Afrique qui a profondément changé » a-t-il conseillé.

Ces dernières décennies, notre monde a subi de grandes révolutions silencieuses dont la signification profonde réside dans le renouveau qualitatif qu’elles induisent dans les relations entre les Nations et qui les accompagne dans l’Histoire. La réalité du monde, c’est qu’il n’a plus de centres de gravité monopolistique. Le centre du monde est désormais ici et nulle part ailleurs. a ajouté Dussey

En tout état de cause, va-t-il rappeler pour conclure à ce sujet « l’Afrique regarde désormais ses relations aux grandes puissances par rapport à ses propres intérêts ».

Le congrès panafricain de 2024

En tout cas, le Togo va continuer par démontrer son engagement pour le Panafricanisme. Dussey a d’ailleurs annoncé à cette même tribune lors du discours du 21 septembre, l’organisation en 2024 à Lomé, du 9e Congrès Panafricain de 2024.

« La question de la réforme de l’architecture multilatérale mondiale préoccupe l’Afrique au point qu’elle sera au cœur du 9e Congrès Panafricain de 2024 prévu à Lomé. Pour ceux qui ne le savent pas, le temps est celui du réveil africain et du renouveau du panafricanisme. Dans l’élan panafricain, et conformément aux nobles objectifs des pères des indépendances africaines, l’Afrique et les africains réclament et entendent porter leurs propres voix et ceci de façon souveraine, libre et indépendante sur la scène internationale. » a indiqué le chef de la diplomatie togolaise.

Si l’Afrique de 21e siècle sait ce qu’elle veut, il faut retenir que « son humanité soit bafouée », ni qu’elle soit méprisée, ou humiliée. L’ambition demeure, soutient Dussey, « la réalisation d’une Afrique plus unie, forte, souveraine, paisible et audible sur la scène internationale, garantissant le bien-être de ses peuples ».

 Alphonse LOGO

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