A Abidjan Faure Gnassingbé plaide pour une reprise des discussions avec les pays en transition
A Abidjan Faure Gnassingbé plaide pour une reprise des discussions avec les pays en transition

Les sanctions économiques contre les pays en transition « pénalisent le Togo, le Benin … » (Faure Gnassingbé)

Les sanctions économiques de la CEDEAO au Mali, dans une moindre mesure à la Guinée et au Burkina Faso, affaiblissent-elles les économies du Togo, du Ghana, du Bénin  et de la Côte d’Ivoire? C’est ce qu’a semblé affirmer Faure Gnassingbé le président du Togo au terme d’une visite de travail à Abidjan (côte d’Ivoire) le 14 avril dernier.

Il animait, ensemble avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, un point de presse de fin de séjour

Visiblement, le chef de l’état togolais cherche par tous les moyens à sauver l’agenda économique de son pays, mais aussi tout l’espace ouest africain des conséquences économiques désastreuses des sanctions infligées à ces trois états en transition, surtout le Mali. Faure Gnassingbé a appelé à l’occasion, ses homologues ouest africains à continuer de discuter avec le Mali, la Guinée et le Burkina Faso pour éviter l’impasse.

« Je pense que nous devons tout faire pour éviter l’impasse d’un côté comme de l’autre, sortir peut être des sentiers battus et réagir avec beaucoup plus d’audace et beaucoup plus de solidarité» a-t-il déclaré

Les problèmes sont complexes

Le règlement des problèmes de transitions en Afrique de l’ouest ne peut se régler par un coup de baguette magique. Si tout le monde le sait, mais personne ne le dit haut. Faure Gnassingbé veut donc prendre le devant . Lui qui, depuis le début du premier coup d’état au Mali s’est investi pour que le colonel Assimi Goïta passe le pouvoir à un civil, avant le retournement de la situation moins d’un an plus tard.

Pour faire d’une pierre à plusieurs coups, il a même voulu organiser le 21 avril à Lomé, une conférence internationale de haut niveau sur « les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au sahel et en Afrique de l’Ouest ».  L’objectif étant de « permettre une amélioration dans la compréhension des tendances et développements récents dans les pays concernés par ces transitions ».

Mais juste avant sa visite de travail en Côte d’Ivoire, ce sommet a été annoncé reporté à une date ultérieure.

A-t-il jugé mieux, de changer lui même d’approche? En tout cas, le doyen (en longévité au pouvoir) des chefs d’état de l’Afrique de l’Ouest, cherche, et il le dit d’ailleurs clairement, un changement d’approches de ses pairs face à des problèmes aussi « difficiles » que « complexes », comme ce qui se passe au Mali, en Guinée et au Burkina Faso pour préserver le vivre ensemble dans la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest.

Trouver une solution

Lors de son point de presse à Abidjan le 14 avril dernier, le président togolais a rappelé au vue de cette complexité que « personne ne peut être sûr qu’il a la vérité comme une science infuse. Il faut continuer à se concerter entre nous chef d’État, également avec les autorités de transition » puisque, a-t-il poursuivi, les périodes transitoires passeront et « nous sommes obligés de travailler et de discuter avec ceux qui sont aux commandes en ce moment en ayant à l’esprit que ce qui est important, c’est la paix, c’est la sécurité ».

« Nous devons trouver cette solution. Et j’ai foi que nous allons continuer nos entretiens, les élargir, peut-être avec nos pairs, pour trouver une solution. Nos pays, notamment la partie septentrionale, le Ghana, le Togo, le Benin et la Côte d’Ivoire, sentent la pression de cette situation-là, plus tôt nous trouverons des solutions idoines, et mieux ce sera » a-t-il martelé

Il a insisté sur le fait que « Personne n’a envie que d’autres peuples souffrent de sanctions ». Chaque nation ayant son propre agenda économique.

« Les perturbations que nous connaissons aujourd’hui, nous voulons que ce soit une mauvaise parenthèse. C’est un défi pour nous, monsieur le Président. Je sais que nous nous sentons parfois impuissants, mais nous ne pouvons pas céder au désespoir», a-t-il conclu.

 

Alphonse LOGO

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