Fraudes financières Caraïbes GFI

Fraudes financières dans les Caraïbes: des centaines de millions de dollars de produits criminels générés chaque année selon GFI

Les Caraïbes ont connu une augmentation des crimes financiers, y compris des stratagèmes de fraudes financières, ces dernières années », c’est ce qu’affirme le Global Financial Integrity (GFI) dans un nouveau rapport publié ce 14 décembre à Washington.

Global Financial Integrity est un groupe de réflexion basé à Washington, DC. Il produit régulièrement des analyses de haut niveaux sur des flux financiers illicites dans la gouvernance des pays en développement. L’objectif étant de proposer des solutions politiques efficaces et de promouvoir des mesures de transparence pragmatiques dans les systèmes financiers au service du développement et de la sécurité mondiale.

Le rapport

D’après ce rapport sur les fraudes financières dans les Caraïbes, Global Financial Integrity (GFI) Soutient que dans les caraïbes, « la fraude financière a une empreinte répandue ». Le système soutient il dans un communiqué, met en jeu « des centaines de millions, voire des milliards de dollars de produits illicites chaque année ».

Ce qui affecte la sécurité économique des pays et de la région dans son ensemble. Le fait génère également un certain niveau de violence associée.

Le rapport en effet, a examiné la prévalence et la dynamique de ce crime financier.

« Il analyse les acteurs et les facilitateurs impliqués. Les méthodes de contact utilisées par les auteurs et les canaux utilisés pour déplacer les produits associés. Il évalue également les politiques actuelles et les réponses des forces de l’ordre. En outre, le rapport fournit cinq études de cas de pays, examinant les contextes nationaux à Antigua-et-Barbuda, à la Barbade, au Belize, en Jamaïque et à Trinité-et-Tobago » précise le communiqué d’annonce de la publication du rapport.

D’après Tom Cardamone, président et chef de la direction de GFI, « la fraude, comme d’autres crimes, est un phénomène en constante évolution qui réagit aux développements locaux, régionaux et internationaux ».

« Les secteurs public et privé, ainsi que les citoyens de la région, doivent être attentifs et réactifs à la dynamique des stratagèmes de fraude de longue date et naissants » a-t-il appelé.

Comment s’expriment ces fraudes ?

Selon le communiqué parvenu à Ton Afrique, le rapport a identifié différents mécanismes de fraudes. GFI a identifié « les fraudes sur les frais d’avance, en particulier les escroqueries à la loterie/aux prix ». Il note aussi « les escroqueries aux achats en ligne et les escroqueries amoureuses, ainsi que les stratagèmes pyramidaux et de Ponzi ».

« Les systèmes pyramidaux dans la région profitent souvent du confort et de la familiarité des citoyens avec le « sou-sous », une pratique d’épargne communautaire informelle et légitime » indique le communiqué.

Il précise par ailleurs que la méthode de contact entre la victime et le fraudeur n’est pas unique. Elle dépend souvent du type de fraude commise, de la sophistication des stratagèmes et du type de victimes impliquées.

Par exemple, détaille le même communiqué, les escroqueries à la loterie sont en grande partie basées sur le téléphone, tandis que les escroqueries amoureuses sont perpétrées en ligne et via les réseaux sociaux.

La Contrebande d’espèces en tête des canaux

Selon des entretiens avec des experts en la matière, les principaux canaux utilisés pour déplacer le produit de la fraude sont « la contrebande d’espèces, les entreprises de services monétaires, les virements bancaires, le blanchiment d’argent basé sur le commerce et les plateformes de transfert d’argent en ligne».

Les pays des Caraïbes ont mis en place des lois pour couvrir les types de fraudes abordés dans ce rapport. Mais de nombreux pays sont confrontés à des difficultés lors de la traduction de ces lois en mesures d’application efficaces.

Le rapport indique aussi que la prévention et l’investigation des fraudes dans la région se heurtent à des barrières culturelles.

« Certains citoyens peuvent percevoir à tort les efforts des gouvernements pour lutter contre la fraude comme une tentative de les empêcher de gagner de l’argent. D’autres peuvent hésiter à signaler une victimisation frauduleuse en raison de la stigmatisation culturelle. Rien qu’en Jamaïque, les experts ont évalué la valeur annuelle des produits de la fraude à 800 millions de dollars américains » reconnait le rapport de GFI.

Alphonse LOGO

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