Le journaliste Prince Bafoulolo a arrêté ce lundi 06 février 2023, sa collaboration avec la chaine de télévision Télésud, du fait du rôle présumé que le patron de cette chaine, aurait joué dans l’assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo.
C’est lui même qui en fait l’annonce à travers un court communiqué parvenu à la rédaction de Ton Afrique en fin de journée.
Ce journaliste congolais collabore en fait, avec cette chaîne depuis décembre 2021. Il y intervenait pour être plus précis, comme un des animateurs de l’émission « l’Entretien du jour ».
Question d’éthique
Mais qu’est ce qui mieux, peut justifier cette brusque décision de ce brillant journaliste ? L’éthique humain bien sûr. Tellement, durant toute sa carrière, l’homme a attaché cette valeur à toutes les opportunités qui se présentent à lui.
Et c’est justement, pour cette même raison d’éthique, que Prince Bafouolo ne veut plus continuer ses prestations sur Télésud. Le propriétaire de cette chaine, Jean-Pierre Amougou Belinga, étant interpellé en matinée à son domicile pour avoir été cité dans « l’assassinat crapuleux de notre confrère Martinez Zogo » en fin janvier dernier.
L’homme d’affaires camerounais, propriétaire du groupe Vision 4 qui détient la chaîne Télésud, était surnommé ‘le magna de la presse camerounaise’. A ce titre, c’est inexplicable qu’il soit en même temps cité parmi les prédateurs de cette même presse. En tout cas, d’après les premiers éléments de l’enquête en cours, il serait impliqué dans cet assassinat. Il aurait même assené des coups à son confrère.
« À ce stade de l’enquête, il bénéficie de la présomption d’innocence. Mais pour des raisons d’éthique, de morale et de solidarité, je ne peux collaborer avec toute entreprise lui appartenant et ce, jusqu’à la manifestation de la vérité. C’est pour cette raison que je prends officiellement mes distances avec Télésud à compter de ce jour » a écrit Prince Bafouolo dans son communiqué.
Jean Pierre aurait asséné des coups à Zogo
En dehors du parquet, la presse camerounaise fait le premier job de l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo. D’après plusieurs médias camerounais, Jean Pierre Amougou Belinga a personnellement asséné des coups au journaliste Zogo dans le sous-sol de son immeuble avant de faire appel au garde des sceaux Laurent Esso, le garde des Sceaux pour savoir quel sort réserver au présentateur de radio. Et ce n’est pas tout. Il y a aussi plusieurs témoignages contre lui au cours de l’enquête.
Les médias locaux citent par exemple le témoignage du chef du commando ayant tué Martinez Zogo. Camerounactuel un média local en ligne se demande si Jean Pierre pourra nier les accusations relevées contre lui. Tellement l’homme est visiblement trempé jusqu’au cou.
Depuis le début de l’enquête, mis à part Jean Pierre, c’est en sommes, une vingtaine de membres de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) y compris le patron et le directeur des opérations qui ont déjà été arrêtés.
« Selon les confidences faites à RSF, les éléments à charge contre ce service de renseignement accusé d’avoir espionné, enlevé, torturé puis tué le journaliste Martinez Zogo, sont très nombreux » écrit le confrère.
Pour rappel, le corps sans vie de Martinez Zogo a été découvert le matin du 22 janvier 2023 en périphérie de Yaoundé.
La rédaction
