100 millions de requins tués et 4000 éléphants braconnés en Afrique chaque année

Dans son article de Janvier 2023 portant sur la biodiversité et la criminalité environnementale, l’ONG EAGLE crie à l’hécatombe pour les requins et les éléphants.

D’après cette ONG, la criminalité environnementale progresse dans la région africaine. Au moins 100 millions de requins sont tués chaque année et 4000 éléphants braconnés en Afrique chaque année

La situation est Particuliere en ce qui concerne, soutient EAGLE, le trafic d’espèces sauvages et de bois.

Quatrième source de revenus criminels

EAGLE affirme que cette dernière représente la quatrième source de revenus criminels. Et ce, après les stupéfiants, la contrefaçon et la traite d’êtres humains.

World Wildlife Fund soutient que plus de 4000 éléphants sont braconnés en Afrique, uniquement pour leur ivoire. Et, les estimations indiquent que plus de 100  millions de requins sont tués chaque année, soit plus de 3 requins massacrés chaque seconde en moyenne. Un nombre incroyable !

Un génocide animal

EAGLE qualifie cette situation de génocide animal. Pour elle, ce génocide animal rythme avec l’extinction des espèces animales protégées.

En effet, quelques 17 espèces dont les éléphants et les requins, comme tant d’autres, sont tuées et vendues pour leur viande, leur aileron, leur ivoire, pour fabriquer des meubles ou des instruments de musique, servir d’animaux de compagnie ou enrichir une collection. Précise l’article

Selon l’UICN, environ 60 % des requins sont actuellement en danger d’extinction. de

Un bien mauvais présage pour les océans car la disparition de ces prédateurs-clés qui trônent tout en haut de la chaîne alimentaire aurait de lourdes conséquences pour les écosystèmes marins. Note-t-0n dans  l’article de janvier publié par EAGLE.

Six espèces en danger critique

En novembre dernier, les Etats du monde ont été conviés à se prononcer, sur une proposition mexicaine, sur l’inscription des requins-taupes à l’annexe II de la CITES, la Convention sur le commerce international d’espèces de faune et de flore menacées d’extinction.

Dans cette nouvelle liste rouge, six espèces sont classées en « danger critique ». Trois font pour la première fois leur entrée sucette liste. 

Les requins se retrouvent menacés d’extinction, victimes de l’appétit humain pour leur chair et leurs ailerons. Mais pas que. Les éléphants aussi.

Les requins tout comme les éléphants souffrent particulièrement de la destruction de leur habitat naturel, du braconnage et de la surpêche qui les privent de certaines de ses sources de nourriture. Précise l’article

L’aménagement des littoraux par l’Homme, la pollution marine et les techniques de pêche destructrices ont tous des incidences sur les habitats naturels marins dont dépend la survie des populations de requins.une

L’effet Changement climatique

S’ajoute également le changement climatique auquel nous devons d’importantes transformations qui modifient déjà la distribution de l’espèce et de ses proies. Il n’y a pas que pour sa chair que le requin blanc est chassé à travers la planète. Son foie est également utilisé pour faire de l’huile. Sa peau est transformée en cuir pour faire des chaussures, sacs ou porte-monnaie. Ses dents elles, sont vendues aux touristes sous forme de colliers.

Les éléphants sont également abattus dans certaines parties de l’Afrique, pour garder la taille des troupeaux gérable et contenue dans les réserves. Le nombre d’abattage annuel, dans le cadre d’une politique délibérée, varie d’une année à l’autre. Il dépasserait les 500 par an.

 Titre d’exemple, un bras de fer subsiste entre quelques pays africains et la CITES sur la décision ou non de la reprise du commerce de l’ivoire. d’

Ceux d’Afrique australe dont le Zimbabwe,  la Namibie, le Botswana et l’Afrique du Sud, veulent avoir l’autorisation pour vendre leurs stocks d’ivoire pour financer leurs politiques de conservation des espèces protégées en voie d’extinction. Ce que la trentaine d’autres pays de la coalition pour l’éléphant d’Afrique ne veut du tout pas entendre. Ils exigent une plus stricte interdiction du commerce de l’ivoire à tous les Etats du continent.

Liste rouge de l’UE

En 2021, la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui évalue les probabilités de survie des espèces, a fait passer l’éléphant de savane qui vit en Afrique australe, du statut de « vulnérable » à celui de « en danger d’extinction ». L’éléphant de forêt, dont l’aire de répartition couvre la bande sahélienne et le bassin du Congo, a, lui, été classé « en danger critique d’extinction ».

Au Togo, la population d’éléphants a subi dans les années 90, des pressions qui se sont traduites par l’envahissement des parcs animaliers à des fins anthropiques, mettant en mal les rapports entre les éléphants et les hommes. Néanmoins, il y’a des éléphants qui vivent dans le parc de Fazao Malfakassa et d’autres à Djamdè. Ceux de Djamdè ne vivent pas dans leur milieu naturel.

Les sensibilisations

Pourtant, des séances de sensibilisation sur la protection des espèces en voie d’extinction dont l’éléphant et le requin sont souvent faites. Aussi, les autorités avaient suspendu l’immatriculation des navires de pêche et la délivrance de licences de pêche aux navires étrangers. Plusieurs navires battant pavillon togolais avaient été radiés du registre pour suspicion de pêche illégale dans les eaux d’autres pays.

Même les organisations internationales, dont EAGLE-Togo, appuient les autorités dans la protection des espèces protégées en voie d’extinction. C’est dans cet ordre que cinq trafiquants avaient été arrêtés au moment où ils s’apprétaient à écouler deux grosses défenses d’éléphant, les 26 et 27 août 2022 à Sokodé.

A Lomé, trois trafiquants ont été également arrêtés en flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de deux grosses défenses d’éléphant le 12 novembre 2022, dans un quartier périphérique de la capitale.

Stopper l’hécatombe des requins et d’éléphants très prisés dans la médecine asiatique pour leurs soi-disant vertus aphrodisiaques, reste une équation. Certes, les pays dont le Togo, disposent des textes qui sanctionnent les trafiquants d’espèces protégées, mais le commerce illégal des pièces des espèces en voie d’extinction prend toujours de l’ampleur.

Alphonse LOGO avec EAGLE

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